Les élus de la commune Azil Abdelkader, relevant de la daïra d'El Djezzar, ont décidé à l'unanimité le retrait de confiance à Noussair Kourbali, président d'APC et élu FLN, pour le remplacer par Tayeb Louisse, du même parti, selon un procès-verbal de réunion parvenu à notre rédaction. Le document, signé et approuvé par 7 membres, reproche au P/APC démis de ses fonctions, de privilégier, entre autres, les habitants de son «patelin» (mechta El Guernini) aux dépens des autres mechtas. A ce sujet, on peut y lire: « (…) blocage des projets de développement de 7 mechtas depuis 2009, alors que ceux de son lieu de naissance étaient réalisés dans les temps». Les transactions signées avec des entrepreneurs pour la réalisation de plusieurs projets, tels l'interconnexion des canalisations d'eau potable, le forage de puits et la signature de contrats contraires aux lois, seraient, selon le même document, les autres griefs retenus à l'encontre du maire déchu. Evoquant la récente visite du wali à la daïra d'El Djezzar, les frondeurs accusent Noussair Kourbali de ne les avoir pas invités à la rencontre, eux et les représentants de la société civile. Ils disent qu'ils n'ont été conviés que la veille par la commune d'EL Djezzar. Rappelant son intervention en présence du wali, ils déclarent qu'«il n'a parlé que de sa mechta, et c'est ce qui a provoqué la colère des citoyens ». Contacté hier par téléphone, Noussair Kourbali, en désaccord avec cette décision, prétend que le problème est ailleurs: «Cette fronde est due au projet de construction de logements ruraux; les membres élus ont voulu distribuer le quota de 20 logements à leurs proches.» En réaction à cette situation, les 7 membres sur les 9 que compte l'APC ont, lors d'une réunion tenue le 2 janvier en cours, décidé, conformément à l'article 55 relatif au code communal, le retrait de confiance à Noussaïr Kourbali, et son remplacement par Tayeb Nouisse, «de manière définitive», est-il souligné dans le document.