De nombreux projets proposés par l'APC attendent leur inscription par les autorités compétentes. Plusieurs projets de grande utilité publique dans la commune des Issers (25 km à l'est du chef-lieu de wilaya, Boumerdes), sont en suspens. Ces projets, indispensables pour amorcer une dynamique de développement au niveau de la municipalité, buttent sur des entraves et lenteurs administratives, indique le P/APC, M. Chetta, qui déplore l'absence de suite à la demande de la commune pour l'extension de la zone industrielle, introduite en 2008 auprès des services concernés de la wilaya. «Depuis plus de deux ans, notre requête est restée lettre morte ; une situation qui ne sert pas l'intérêt de nos jeunes, dont la majorité souffre d'un chômage endémique», ajoute M. Chetta, rappelant qu'un même sort a été réservé «à notre démarche d'élargissement du cimetière d'Issers-ville, actuellement saturé». Concernant l'abattoir communal, touché par le tracé du dédoublement de la voie ferrée Thénia-Tizi Ouzou, le premier magistrat de la commune considère comme «insuffisant» le montant de un milliard de centimes accordé pour le projet de délocalisation, qui, réclame M. Chetta, nécessite le double. Le retard qu'accuse le projet de réalisation d'un hôpital, d'une capacité de 60 lits, au chef-lieu communal, «écœure» en outre le maire des Issers. «C'est une promesse qui nous a été faite en janvier 2009 par le premier responsable du secteur au niveau de la wilaya. Malheureusement, jusqu'à présent nous n'avons rien vu venir», se désole notre interlocuteur. Un autre engagement similaire, indique-t-il, est resté au stade d'annonce voilà 3 ans. Il consiste en l'extension du dispensaire de la ville et de sa dotation d'une ambulance et d'un médecin spécialiste. La mise en service de la salle de soins du village Tomazo, à 3 km du chef-lieu, se fait, elle aussi, toujours attendre. «Plus de 2 ans après sa réalisation, cette structure de santé n'est pas encore opérationnelle, ce qui pénalise plus de 400 familles de cette localité. La direction de wilaya de la santé et de la population a été interpellée à ce sujet», fera remarquera M. Chetta en relevant par ailleurs le retard accusé par sa commune en matière de raccordement au réseau du gaz naturel. «Il n'y a que le chef-lieu communal, et pas tous les quartiers, qui est alimenté en gaz de ville. Pis encore, cette année, on ne nous a accordé que deux projets devant profiter à Milac et au Village agricole», relève notre interlocuteur qui réclame à l'OPGI de raccorder au réseau Gaz naturel les cités des 156 logements, des logements évolutifs, ainsi que la Coopérative Boudiaf, au chef-lieu communal. En matière d'alimentation en eau potable, le P/APC indique avec amertume que les habitants des villages Iwanoughen, Ighoumrassen, Bouider, Bougaoua et Bouchakour, attendent l'eau potable depuis l'indépendance, comme ils attendent aussi le revêtement des routes de la commune, quasiment dégradées dans leur totalité. «Pour y remédier, nous avons inscrit 20 km de route à revêtir», ajoute le maire. Le retard accusé par les services concernés dans la validation du Projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI), qui prévoit notamment l'aménagement et l'ouverture de pistes au niveau des villages d'Ighoumrassen et Iwanoughen, préoccupe également le P/APC des Issers, qui estime que sans «sans la révision du plan directeur d'aménagement urbain (PDAU), notre commune ne pourra jamais connaître un essor de développement durable ; surtout lorsqu'on sait que le périmètre urbain est actuellement saturé et que le futur barrage, implanté sur le territoire de notre commune, en grignotera environ 800 ha. Faut-il noter aussi que sa révision ne se fait qu'une fois tous les 20 ans», conclut-il.