La population de M'chedallah, à l'est de la wilaya de Bouira, se mobilise pour la libération du jeune kidnappé. Une marche et une grève générale ont en effet eu lieu hier dans la localité. Lundi en fin d'après-midi, les représentants des archs de cette région se sont réunis pour discuter de la manière avec laquelle ils vont procéder suite à l'enlèvement d'un jeune originaire de cette région, qui a eu lieu dans la nuit du jeudi 6 janvier. Ahmanache Toufik, âgé de 35 ans et père d'une petite fille qui a vu le jour au lendemain de son enlèvement, n'est pas un entrepreneur mais un simple ouvrier. Après une longue concertation, l'assemblée générale a décidé d'appeler à une grève générale suivie d'une marche populaire au chef-lieu communal de M'chedallah. «L'assemblée générale exige des ravisseurs la libération immédiate et sans condition du citoyen Ahmanache Toufik», précise le communiqué qui nous a été remis avant-hier matin. La marche a commencé à partir du village Ath Vouaklan, à 10h, pour finir devant le siège de la daïra. En outre, un comité populaire de crise (CPC) a été mis en place dans le but de suivre l'évolution de cette affaire et de se charger des relations avec les autorités ainsi que la supervision des recherches lesquelles, faut-il le souligner, ont été déjà entamées il y a quatre jours. Aucune nouvelle du kidnappé depuis qu'il a été enlevé par des inconnus près de son domicile à Thamourt Ouzemmour, dans la commune de M'chedallah. La population, qui condamne avec force cet acte lâche et ignoble, «interpelle les autorités compétentes pour le déploiement de tous les moyens humains et matériels pour libérer Toufik et appelle les élus de la daïra de M'chedallah, toutes appartenances confondues, à participer activement à cette action de solidarité». Ce mouvement de solidarité s'inscrit dans l'esprit de la lutte contre ce phénomène, l'enlèvement, qui ne cesse de prendre de l'ampleur ces dernières années, notamment en Kabylie. «Tous ensemble, par notre solidarité, nous libérerons Toufik et nous empêcherons le renouvellement de cet acte ignoble. Aujourd'hui, c'est Toufik, demain ce sera peut-être vous, votre fils ou votre fille», lit-on dans le communiqué.