Les simples commodités font défaut dans une région où, à titre d'exemple, on s'approvisionne en eau comme au bon vieux temps. La daïra de Saleh Bey, située au sud de la wilaya, n'est plus cette localité d'antan, vouée à une grande prospérité. Une léthargie s'y est installée, faute de projets porteurs de richesses et d'emplois. Devant cette régression généralisée, beaucoup de citoyens ont quitté la région. Les travaux de réaménagement urbain du centre-ville ont été suspendus pour des raisons inexpliquées. Les villageois de M'aâfer, Zatout, Aïn Hamra, pour ne citer que ceux-là, réclament, entre autres, l'accélération du raccordement en gaz naturel des 150 habitations restantes. Le chômage qui pénalise les contrées de cette daïra, dépourvue du strict minimum, est l'autre tare de la région. A Rasfa, une zone à vocation agricole, les citoyens vivent de leur labeur en exploitant les terres, mais la soumission, à autorisation, des forages de puits, freine les activités qui ne peuvent s'effectuer sans eau. Les agriculteurs accèdent à cette denrée précieuse dans la pure tradition. La refection des chemins accidentés, la construction d'une salle de soins et d'un bureau de poste, l'aménagement d'un espace pour les jeunes afin d'y pratiquer leurs sports favoris, l'installation d'une unité de la Protection civile et l'inscription de projets de logements ruraux, sont parmi les principaux points relevés par la population. En somme, aussi bien dans le chef-lieu de la daïra que dans les mechtas, les habitants ne cessent de déplorer la mal vie et le manque de commodités, espérant que leurs doléances seront un jour prises en charge par les autorités locales qui ont pourtant promis de relancer le développement des zones rurales.