Le phénomène du marché informel s'installe dans les quartiers de la ville de Bouira. L'exemple de la cité 1100 logements, communément appelée l'ECOTEC, est frappant. Depuis plusieurs mois, de nombreux vendeurs à la sauvette de fruits et légumes envahissent la placette et presque toutes les principales rues du quartier. Ces marchands ne cessent d'occuper ainsi les trottoirs et même les places de stationnement de véhicules de transport urbain ou de particuliers. Les nombreux automobilistes sur place ne cachent pas leur désarroi devant l'anarchie qui en règne. Des étals sont placés au bas des immeubles, non sans abandonner sur place, en fin de journée, déchets et détritus divers. L'amoncellement de ces derniers, tout en amochant l'ensemble du quartier, déjà par trop dégradé et dont les habitants commencent à en avoir ras-le-bol, donne un aspect rebutant à l'environnement, avec son lot de danger et de nuisances. Le quartier des 1100 logements est certes doté d'un marché de proximité, mais la moitié de ses locaux est encore inoccupée, d'où le mécontentement des jeunes chômeurs de la cité, dont les habitants interpellent les autorités locales pour intervenir en vue de mettre un terme à l'anarchie de ce marché informel. Dans une déclaration, la semaine dernière, le wali de Bouira a reconnu l'ampleur que prenait ce type de marché illégal dans les cités, mais les autorités locales semblent incapables à contrôler, gérer ou canaliser ce genre de situation.