Les locataires ou propriétaires de rez-de-chaussée d'immeubles dans certaines cités de la ville de Bouira ne se gênent plus pour s'approprier les espaces verts mitoyens à leurs appartements en y érigeant par-là des grillages en métal, en roseau, des barreaudages, voire même des murettes en brique ou en parpaing, pour ceinturer ces parcelles. Considérant certainement que lesdits espaces sont des propriétés leur revenant de fait, car se trouvant dans le prolongement de leurs habitations, des résidants de rez-de-chaussée osent toutes sortes d'anomalies qui enfreignent et à la loi et à l'esthétique des cités en en altérant même le site. Or, on sait que le règlement donne droit d'accès à toutes les familles habitant l'immeuble, en quelque étage que ce soit. Néanmoins, par indifférence, méconnaissance de la loi, par souci de préserver le bon voisinage ou d'en éviter toute querelle, les autres familles se murent dans le mutisme, laissant carrément faire, en attendant d'hypothétiques remises à l'ordre de la part des autorités compétentes, après avoir eu vent elles-mêmes de la défiguration engendrée aux dits lieux. Au moment où l'Etat alloue des sommes importantes à l'amélioration urbaine des villes et villages, des citoyens, par convoitise généralement, n'hésitent pas à transformer l'environnement commun des quartiers en des lieux repoussants. Dans cet état de fait, seules une inspection compétente des services de l'urbanisme et une police de contrôle en la matière peuvent y remédier, faut-il le noter.