Sitôt le contrat portant gestion déléguée de la ville d'Alger signé, les pouvoirs publics se tournent déjà vers d'autres villes du pays. Pour ce faire, des appels d'offres seront lancés dans trois semaines pour les wilayas d'Oran, Annaba et Constantine. C'est le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, qui en a fait l'annonce hier en marge d'une audience qu'il a accordée à une délégation de membres de l'Association africaine de l'eau au siège du ministère. La Banque mondiale a apporté sa contribution en tant que bureau d'études et non comme institution financière, les projets étant financés en totalité par l'Etat algérien, a tenu à souligner le ministre. Pour rappel, le contrat signé avec Suez prévoit une gestion déléguée des réseaux d'eau potable et d'assainissement pendant cinq ans pour un montant total d'environ 120 millions d'euros. Le communiqué de presse de ce groupe précise que « la totalité de l'investissement sera réalisée par les autorités algériennes à raison de 200 millions d'euros par an pour la modernisation progressive des services de l'eau et de l'assainissement ». Lors des discussions qu'il a eues avec les représentants de l'Association africaine de l'eau, Abdelmalek Sellal a insisté sur la nécessité qu'il y ait une solidarité africaine dans le secteur de l'eau afin de sensibiliser les bailleurs de fonds avec lesquels des réunions sont prévues. Il a rappelé que l'Algérie en tant que vice-présidente du Congrès africain de l'eau va élaborer l'un des documents finaux qui sera présenté lors du Congrès mondial de l'eau qui se tiendra à Mexico l'an prochain. Tout en relevant la situation dramatique de l'Afrique en matière d'accès à l'eau, Abdelmalek Sellal a affirmé que toute stratégie doit être basée sur des résolutions à long terme. Pour étayer ses dires, il s'est appuyé sur une étude effectuée par les Nations unies et dont les prévisions à l'horizon 2025 sont plutôt préoccupantes.