Les 5 établissements publics hospitaliers (EPHS) que compte la région d'Oum El Bouaghi, pâtissent du manque de médecins spécialistes, notamment en gynéco-obstétrique et chirurgie générale, qui connaissent un déficit aussi récurrent que pénalisant. Dernièrement à Aïn Beïda, une parturiente primipare a été évacuée d'urgence à Oum El Bouaghi pour subir une césarienne, mais comme la seule gynécologue conventionnée avec l'EPH, n'était pas de garde cette nuit-là, la famille a dû recourir aux services de l'hôpital de Khenchela. A Meskiana, il n'y a pas non plus de gynécologues. Les patientes sont contraintes de solliciter les services des cliniques privées de Aïn Beïda. Si au cours de l'année 2010, le secteur a enregistré le recrutement de 23 spécialistes, dont des gynécologues, des pédiatres, des ORL, des orthopédistes, un cancérologue et des chirurgiens, il n'en demeure pas moins que le déficit reste important, d'autant que des médecins spécialistes ont quitté la wilaya pour d'autres régions. Le secteur nécessite 60 autres spécialistes pour assurer une couverture plus large au niveau des établissements sanitaires, tant à l'est qu'à l'ouest de la wilaya. A signaler d'autre part que durant l'exercice écoulé, 48 médecins généralistes ont été recrutés et affectés dans les 10 établissements sanitaires existants. Nous apprenons que le service d'hémodialyse de Aïn M'lila, qui compte 12 générateurs (reins artificiels) vient de s'offrir les services d'un néphrologue, alors que celui d'Oum El Bouaghi (hôpital Ibn Sina) s'est renforcé par le recrutement d'un cancérologue.