Le SAP déplore le fait que le ministre n'ait pas tenu ses promesses. Le vent de la contestation souffle à nouveau sur le corps paramédical. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a, en effet, appelé à une grève nationale de deux jours par semaine (mardi et mercredi) à partir du 1er février. Cette grève, décidée lors de la dernière session du conseil national du syndicat, vise à faire pression sur le ministère de la Santé afin qu'il lève le blocage de la promulgation du statut particulier longtemps attendu par la corporation. «Nous nous sommes montrés patients devant les assurances du ministre quant à la promulgation du statut LMD de la corporation paramédicale dans un délai qui ne saura dépasser la fin de l'année 2010. Force est de constater une fois de plus la lenteur, voire le blocage délibéré de notre statut par certains cercles hostiles à une formation de qualité, qui entoure sa finalisation et qui demeure encore à l'état embryonnaire au niveau du ministère de la Santé», souligne le communiqué du SAP qui appelle, par là même, la corporation à la vigilance pour déjouer toute tentative de manipulation et manœuvres occultes. Le syndicat des paramédicaux accuse des «lobbys» d'être derrière le retard dans l'application du statut des paramédicaux. Rappelant les efforts consentis pour redorer le blason de cette corporation marginalisé depuis toujours, le SAP rappelle avoir placé «une confiance totale en la personne du ministre de la Santé après ses déclarations publiques rassurantes, notamment celle tenue devant les membres du conseil national du 28 octobre 2010». Mais le SAP déplore le fait que le ministre n'ait pas tenu ses promesses. Se montrant résolu à défendre la corporation des paramédicaux, le SAP affirme qu'il ne lésinera pas sur les moyens pour «durcir son mouvement si aucune solution concrète ne vient répondre à cette préoccupation majeure, à savoir l'adoption du statut particulier de la corporation dans un délai raisonnable tel que conclu par la commission mixte ministère-syndicat».