Le conseil de wilaya de Tizi Ouzou du Syndicat algérien des paramédicaux a brandi, hier, la menace de grève au cas où des précisions ne lui sont pas livrées au sujet de l'état d'avancement de la mise sur pied du statut type des paramédicaux. Farid Kemmar, secrétaire général du conseil de wilaya du SAP, s'étonne que le ministère de la Santé n'ait pas tenu ses promesses suite à la réunion du mois de juillet dernier. «Avec ce silence, on nous pousse à observer une grève», affirme Farid Kemmar qui indique que le conseil national du SAP, prévu pour le début du mois prochain, décidera de l'action à entreprendre au cas où le silence du ministère perdure. «Le conseil de wilaya du SAP saura reprendre le mouvement de contestation gelé suite au changement à la tête du ministère, si cette situation venait à perdurer. Le ministre a été saisi par lettre en juin 2010 et aucune réaction n'est enregistrée à ce jour», précise notre interlocuteur. Ce dernier explique que l'accord convenu en commission mixte, ministère de la Santé et Syndicat algérien des paramédicaux, pour un statut type des paramédicaux digne du système LMD et consigné dans différents procès-verbaux «nous a naïvement fait croire enfin à une reconnaissance de cette corporation, éternelle parent pauvre du système de santé en Algérie». Pour le représentant du SAP à Tizi Ouzou, le retard et l'indifférence réservés à l'adoption du statut en question plonge, une fois de plus, les paramédicaux dans la déception et l'incertitude. «Le SAP, qui lutte pour la revalorisation de la fonction paramédicale à travers une formation de qualité, sanctionnée par un cursus universitaire du système LMD, semble hypothéquer les intérêts lucratifs d'un lobby qui voudrait confiner à jamais cette noble fonction en perpétuelle progression à travers le monde dans un système de formation archaïque», souligne le SAP dans une déclaration remise au bureau de Tizi Ouzou. Ce syndicat appelle les paramédicaux à rester vigilants et déterminés pour toute action qui sera initiée lors du conseil national qui se tiendra prochainement. Une réunion tenue en fin de semaine dernière a aussi été une occasion pour le SAP d'exprimer ses inquiétudes sur le sort réservé à la promulgation de son statut particulier et déplore la situation que vit son secrétaire général qui, «malgré, la décision de la tutelle pour le règlement définitif de sa situation, continue de subir les affres d'une conspiration établie, faisant de lui l'exception à la décision ministérielle du 18 novembre 2009, portant réintégration des cadres syndicaux du SAP de Tlemcen, Alger et Jijel».