Vraisemblablement, les statuts particuliers n‘apaisent pas les tensions sociales. En pleine grève de l'Intersyndicale des fonctionnaires, qui a sérieusement bloqué le secteur de l'enseignement secondaire, voici une autre grève qui se profile à l'horizon. En effet, les paramédicaux sont décidés à faire entendre leurs voix les 17, 18 et 19 février. Le conseil de wilaya du syndicat autonome auquel ils sont affiliés vient de rendre publique une déclaration dans laquelle il appelle la corporation à participer massivement à la grève nationale de trois jours. Le conseil de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) souligne dans sa déclaration qu'au moment où la nouvelle politique de santé mise sur l'amélioration de la prise en charge des malades avec une meilleure qualité des soins, la corporation paramédicale, qui est en fait l'épine dorsale du système de santé, continue de subir de plein fouet les affres de la misère socioprofessionnelle et la clochardisation de cette noble profession. Afin de dénoncer ce qu'ils appellent le statut de la honte et cette approche suicidaire de l'avant-projet de statut particulier, le conseil de wilaya du SAP à Tizi Ouzou appelle l'ensemble des paramédicaux de la wilaya à adhérer massivement au mouvement de grève nationale décrété par le conseil national du SAP, lors de sa réunion du 7 février. Le SAP a ainsi l'intention de paralyser les services des paramédicaux avec, soulignent ses responsables, l'organisation d'un service minimum.