La date limite de dépôt des dossiers de renouvellement des licences des agences de voyages et de tourisme a été prorogée au 31 juillet 2011. La date limite de dépôt des dossiers de renouvellement des licences «fixée au 21 janvier 2011 est prorogée au 31 juillet 2011, conformément à l'amendement de l'article 10 du décret exécutif n°10-186, signé en date du 19-01-2011». Cette information nous a été confirmée hier par Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, en marge d'une rencontre régionale à Boumerdès sur les préparatifs de la saison estivale 2011. Selon le ministre, ce report est motivé par un souci majeur : «Donner le temps nécessaire à la commission nationale intersectorielle afin d'étudier l'ensemble des dossiers et éviter de bâcler le travail. On a jugé opportun de donner ce nouveau délai aux 800 agences pour se conformer à la loi. Il y a aussi une centaine de nouvelles agences qui attendent le feu vert. Je dois signaler que la commission nationale reprend ses activités après trois ans d'interruption.» Le ministre annonce que la commission tient compte de deux éléments essentiels : «Enquête de moralité et le professionnalisme : il y a une différence entre le propriétaire d'une agence et un directeur technique.» Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités de création et d'exploitation des agences de tourisme et de voyages, amendé en juin 2010, stipule qu'il est nécessaire pour les agences de renouveler leur agrément tous les trois ans (alors qu'il était auparavant d'une durée indéterminée) et oblige tous les propriétaires d'agences de voyages (âgés de plus de 21 ans) à présenter une demande pour le renouvellement de leur agrément 3 mois avant son expiration. Il exige, par ailleurs, la signature d'un contrat entre l'agence et le client ainsi que la signature d'un contrat notarié entre l'agence mère et la filiale, afin d'éviter d'éventuels problèmes. La licence d'exploitation d'une agence de tourisme et de voyages comporte deux catégories : la catégorie A pour les agences de tourisme et de voyages qui désirent activer principalement et/ou exclusivement dans le «tourisme national» et le «tourisme réceptif» ; la catégorie B est destinée aux agences de tourisme et de voyages qui désirent activer principalement et/ou exclusivement dans le tourisme émetteur de touristes au plan international. Ce décret avait suscité les craintes de certaines agences qui ont assimilé les nouvelles mesures à de nouvelles restrictions. Le ministre a dû provoquer plusieurs réunions pour tenter de rassurer. Encourager l'offre touristique balnéaire Par ailleurs, le ministre a annoncé l'institutionnalisation officielle de la journée du 25 juin comme «Journée nationale du tourisme en Algérie». Une manière de «marquer l'avènement de la saison estivale au double plan marketing et information». Cette rencontre régionale des wilayas du centre du pays, précédée la semaine dernière par une rencontre des wilayas du littoral est algérien, est inscrite au titre de la mise en œuvre de la stratégie du secteur visant à réunir les conditions de réussite de la saison estivale 2011. Une rencontre similaire réunira, samedi prochain, les wilaya de l'ouest du pays à Mostaganem. Les recommandations qui seront soumises à la tutelle permettront de prendre en charge les doléances tout en œuvrant à la levée des contraintes avant l'ouverture de la saison estivale. Le ministre a exhorté les participants à prendre des mesures pour développer le tourisme balnéaire et présenter un produit touristique concurrentiel susceptible de constituer une alternative pour les citoyens algériens qui préfèrent, chaque saison estivale, voyager vers d'autres destinations touristiques étrangères qui répondent à leurs attentes. Il a demandé aux responsables locaux d'octroyer des droits de concession des plages à des professionnels en respectant les règles générales d'utilisation et d'exploitation clairement mentionnées dans la loi 03-02 du 17 février 2003. Il s'agit aussi de contrôler les activités commerciales près des plages ainsi que les établissements de restauration et d'hébergement, en plus de lutter contre le phénomène du commerce illicite qui défigure l'environnement.