A chaque chute de neige le même scénario se répète tel un rite immuable, dans la région de Ain El Hammam. Dès les premiers flocons, les villageois se ruent vers la ville pour se constituer un stock de provisions, pouvant leur permettre de tenir quelques jours. Ils savent par expérience que s'il neige beaucoup, les routes seront fermées et l'approvisionnement en denrées alimentaires et en fuel deviendra aléatoire.Le peu de poudreuse tombé vendredi, a complètement perturbé le quotidien de la population. Samedi, il n y avait ni lait ni journaux. Au marché, seuls quelques marchands ambulants se sont présentés. La plupart des commerçants ont été dissuadés de sortir, par crainte du danger que représentent les routes en pareilles circonstances. Même si cette fois, les engins de déneigement n'ont pas arrêté de circuler, leur efficacité demeure limitée. Au matin de samedi dernier, leur passage n'a été d'aucune utilité puisque le peu de neige qui recouvrait encore la chaussée, s'est vite transformé en verglas, paralysant de ce fait, toute circulation automobile. Les rares véhicules qui se sont aventurés dehors ne pouvaient que se mettre en danger. Des accidents aux conséquences, heureusement limitées aux dégâts matériels et des blessures sans gravité, ont été nombreux, avant le dégel vers 11 h. Le salage de la chaussée était plus indiqué pour accélérer la fonte du verglas.