La chambre d'accusation pré la cour de Tizi Ouzou a prononcé, mardi 25 janvier 2011, la liberté provisoire au profit des douze détenus, interpellés lors des émeutes du début janvier. Un verdict qui a été possible, grâce à la mobilisation des comités des quartiers de la ville de Tizi Ouzou, la ligue de défense des droits de l'homme et la fédération du front des forces socialiste qui ont fait appel à avocats militants dans leur rang. "Au lieu de répondre aux aspirations de ces jeunes, l'Etat a préféré instrumentaliser, encore une fois, la justice",a déclaré Maître Salhi, du collectif d'avocat constitué par la LADDH. Au passage, il salue la mobilisation des parents des détenus et des citoyens pour leur solidarité. Ils étaient, en effet, plusieurs dizaines de personnes, aujourd'hui, devant la cour de Tizi Ouzou. Les contestataires brandissent des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Libérez nos enfants", "Justice Haggara… " Le représentant des familles des détenus, rencontré sur place se dit satisfait de la décision de la justice, "mais on ne s'arrêtera pas la ! Notre mouvement va s'élargir ; nous appelons le reste des quartiers a resté vigilants pour empêcher d'autres dérives de la justice". Rappelons que lors de l'audition des 12 prévenus le 24.01.2011, par le juge d'instruction du tribunal de première instance, les avocats de la défense, avaient introduit une demande de liberté provisoire. Mais, ces derniers soutiennent qu'ils "ferons appel après ce verdict d'autant plus qu'il reste le cas des 3 autres prévenus sur lequel nous allons nous penché immédiatement". À noter qu'entre le 5 et le 10 janvier derniers, 19 jeunes manifestants avaient été arrêtés par la police. 12 parmi ces émeutiers ont été placés en détention préventive, 3 autres sous contrôle judiciaire alors les 4 derniers, des mineurs, ont été libérés récemment.