Les parents sont appelés à plus de prudence et de sensibilisation, en particulier ceux qui laissent leurs enfants seuls dans la maison ou dans les voitures. Le nombre d'enfants victimes d'accidents domestiques ne cesse de croître et, ce, d'une année à une autre. Chutes, brûlures, intoxication, noyade, asphyxie… la maison est devenue un vrai champ de risques pour les enfants. Pour le mois de janvier en cours les services de la santé ont recensé quelque 450 enfants victimes de brûlures du 3ème degré. La majorité des victimes est âgée de moins de 4 ans. Les actions de sensibilisation, organisées par les différentes structures de santé, s'avèrent insuffisantes en l'absence d'une stratégie préventive, associant ainsi toutes les parties concernées dans le domaine de la protection des enfants. Chiffre à l'appui, pas moins de 28.000 accidents domestiques ont été enregistrés à Oran en 2010. Les brûlures représentent 8% du nombre global des accidents. Le pic a été enregistré durant les mois de janvier et décembre. Une situation due à la hausse de l'utilisation des chauffages et des bouteilles de gaz butane. Le même bilan fait ressortir que 14% des cas sont dus à la négligence des parents. Selon un médecin, le milieu immédiat de l'enfant est l'une des causes principales de ces accidents. L'enfant est souvent victime de sa curiosité et de son désir de se comparer aux adultes, en touchant à tous les objets qu'il trouve à sa portée, en absorbant des médicaments ou en ingurgitant des objets étranges. Cela oblige les parents à prendre des mesures préventives pour réduire ces accidents domestiques. Il suffirait, ajoute-t-il, d'expliquer aux parents qu'il est impératif d'élever, hors d'atteinte des enfants, tous les objets dangereux, dès que l'enfant commence à se mouvoir pour que soient évités tant et tant de drames. «Ajoutez à cela la nécessité de couvrir les prises électriques, de ne pas déposer l'huile de friture et l'eau bouillante à même le sol, et vous verrez le nombre des accidents domestiques chuter sensiblement», prévoit-il. Ce sera autant d'enfants à qui on aura évité, au pire la mort, au mieux le handicap. Sans compter qu'il y a là un coût qui alourdit forcément les dépenses de santé publique. L'unique solution à ces catastrophes «silencieuses» est la prévention. Les parents sont ainsi appelés à plus de prudence et de sensibilisation, en particulier ceux qui laissent leurs enfants seuls dans la maison ou dans les voitures.