Besoin d'un coup de fouet, de tonifier son corps ou son intellect.... Dans ces cas-là, nous sommes nombreuses à nous jeter sur «un petit café» pour nous réveiller. Cette habitude matinale qui se prolonge dans la journée est-elle un effet réel ou psychologique ? «Il s'agit d'une molécule de la famille des alcaloïdes, la cocaïne, explique-t-on. C'est donc une molécule puissante qui, à petites doses, possède des effets intéressants : elle stimule, accroît la vigilance, retarde l'apparition de la fatigue, favorise l'endurance, une meilleure coordination et une meilleure digestion, agit sur la diurèse (élimination des urines)... Mais, en excès, elle peut provoquer des effets désagréables comme des palpitations chez certaines personnes. La tolérance est variable d'une personne à l'autre.» «Il n'y a pas d'effet d'addiction prouvé, souligne-t-on encore. Certains individus disent qu'ils ne peuvent pas ‘'démarrer'' leur journée sans un café, et affirment se sentir mieux dès qu'ils en ont avalé une tasse. Or la caféine a besoin de 15 à 20 minutes pour commencer à agir, et il y a sans doute un large effet psychologique.» Il est aussi tout à fait possible d'arrêter la consommation de café sans effet «de manque». Le café apporte des polyphénols (200 à 500mg par tasse de 15cl de café filtre). Certaines études montrent que ces composés antioxydants jouent un rôle protecteur et préventif dans le diabète de type 2, la maladie de Parkinson et un certain nombre de cancers, en particulier du système digestif. Par ailleurs, la caféine semble montrer des effets protecteurs sur la mémoire chez les femmes de plus de 65 ans (à partir de trois tasses de café ou six de thé, comparé à des femmes qui ne boivent qu'une tasse de café ou moins). «Toutefois, il faut relativiser, insiste notre spécialiste, et ne pas exagérer sa consommation. Une ou deux tasses par jour, c'est très bien.»