Les 800 congressistes ayant pris part, depuis mercredi, au 6e congrès de l'Union de la jeunesse de Saguiet El Hamra et Rio de ORO (UJSARIO), à Dakhla, ont désigné, hier dans la matinée, un bureau exécutif de 7 membres devant diriger l'organisation entre deux assises. L'élection d'un nouveau secrétaire général de cette union était prévue dans la fin de l'après-midi de la même journée. Un poste pour lequel Mohamed Yeslem Beisset, un officiel sahraoui, était donné favori devant 7 autres candidats en lice, notamment Baba Jouli, Mahfoudh Salama, Ali Allali, Mohamed Yahya, Hamad El Hafed, Moussa Blal et une femme, Mme Fatimetou Zroug. A préciser qu'à la 2e journée de ces assises, les congressistes se sont départagés entre trois commissions après avoir débattu, au premier jour, du rapport moral et financier présenté par la direction sortante. En marge de la même journée, un forum international de solidarité avec la jeunesse sahraouie s'est déroulé en présence de centaines d'invités venus d'Espagne, d'Italie, de Suisse, d'Allemagne, des USA, et d'Algérie. Au menu de cette rencontre : la coopération et le soutien politiques des manifestations dans les territoires occupés. La communauté sahraouie en Mauritanie a, par ailleurs, présenté son rapport dans lequel la responsable de cette communauté, Selma Mounak, a mis en exergue les différentes réalisations au niveau des départements de la communauté en Mauritanie tout en déplorant les obstacles qui se dressent devant le reste du programme annuel, adopté par le gouvernement. Intervenant pour la même occasion, le président de la République sahraouie démocratique) a indiqué : « Notre armée et notre peuple ont tant espéré. » Notre population dans les territoires occupés a inventé une « nouvelle forme de résistance pacifique », mettant l'accent sur la nécessité de soutenir cette population dans sa lutte qui réclame le respect des droits de l'homme au Sahara-Occidental et l'exercice du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination. Mohamed Abdelaziz a appelé, à l'ouverture de ces assises, la communauté internationale à mettre fin à « la politique des deux poids deux mesures », et de « traduire en justice les responsables marocains impliqués dans des crimes contre l'humanité, perpétrés contre des Sahraouis pacifiques, et d'imposer de sévères sanctions contre le régime marocain pour sa violation flagrante des droits internationaux et des principes des droits de l'homme au Sahara-Occidental ». Qualifiant la situation qui prévaut depuis le 21 mai 2005, dans ce territoire, de « gravissime », M. Abdelaziz exigera de cette même communauté qu'« elle assume pleinement ses responsabilités juridiques et morales pour mettre fin à la colonisation au Sahara-Occidental ». Cela en l'appelant à « lever l'embargo médiatico-sécuritaire imposé sur le territoire, protéger les populations sahraouies et garantir leur droit à l'expression, à la libre de circulation et au droit de manifester ». Il a également averti que « toute alternative en dehors du référendum sera vouée à l'échec », en référence aux tentatives marocaines de contourner le plan de paix, notamment la résolution 1495 relative à la décolonisation du Sahara-Occcidental. Cela sans omettre de rappeler que le Front Polisario a consenti « d'énormes concessions et a entrepris, de manière unilatérale, plusieurs initiatives » pour favoriser l'avènement d'une paix juste et durable, mais qui n'ont malheureusement par reçu un écho favorable de la part du gouvernement marocain, qui « persiste dans sa politique d'intransigeance, d'obstruction et de refus de souscrire au droit international ». M. Abdelaziz a souligné qu'après 30 années passées dans « la supercherie » des Accords de Madrid de 1975, « le monde est plus que jamais conscient de l'inanité des assertions mises alors en avant pour confisquer le droit du peuple sahraoui et de déterminer son sort en son absence ». « C'est ce sort-là qui sera réservé à toute approche, dont l'objectif est de passer outre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », a-t-il ajouté. Selon lui, l'Intifadha, déclenchée depuis le mois de mai dernier, a démontré « la volonté incommensurable de notre peuple à relever le défi et à être en totale symbiose avec l'Histoire, celle de la liberté, de la dignité, du droit à l'existence, du respect des droits de l'homme et celui des peuples ». Pour le secrétaire général du Front Polisario, le peuple sahraoui, en recourant à des moyens pacifiques pour faire valoir ses droits, a « anéanti le rêve et les espoirs du fait accompli colonial marocain et a dévoilé le visage hideux d'une monarchie despotique, qui viole délibérément le droit international (...) ». « En reconnaissant l'existence de fosses communes d'une quarantaine de Sahraouis, la preuve est ainsi faite que ce pays est directement responsable de la disparition de plus de 500 civils et de 151 prisonniers de guerre sahraouis », a-t-il enfin martelé.