Amoins d'une semaine du lancement des négociations entre le Maroc et le Front polisario, à New York, sous l'égide de l'ONU, sur l'avenir du Sahara occidental, les organisateurs du IVe congrès national du chahid Mustapha Ben Boulaïd, qui se tient chaque année dans la capitale des Aurès, ont voulu à travers le combat libérateur du chahid rendre un hommage particulier à la cause sahraouie et ainsi réaffirmer le soutien indéfectible du peuple algérien à la lutte du peuple sahraoui. C'est à l'auditorium de l'université de Batna que s'est tenue l'ouverture officielle du congrès, sous le slogan : “Message du chahid aux générations : principe, exploit et sacrifice.” L'événement s'inscrit, en fait, dans le cadre d'un jumelage entre l'Ujsario (organisation estudiantine sahraouie) et l'UNEA (Union nationale des étudiants algériens). Pas moins de 600 jeunes étudiants algériens et plus de 30 délégations représentant les bureaux de wilaya de l'UNEA se sont, pour l'occasion, regroupés à la cité universitaire du 19-Mai de Batna. “Leur présence est plus que significative. Elle est une marque de soutien à une cause juste”, nous confiera M. Boudchiche Yacine, directeur de la résidence. Etaient également présents à cette manifestation des délégations officielles algériennes et sahraouies, parmi lesquelles on note la présence de Al Amari Mohamed Mehrez, président de la Commission nationale de soutien au peuple sahraoui, l'ex-championne internationale d'athlétisme et membre de la commission Hassiba Boulmerka, Ali Sahli, président de l'Association algérienne pour la protection de l'enfance et la jeunesse, et Ismaïl Dimech, ex-conseiller à la présidence. Côté sahraoui, la délégation a été présidée par le représentant de l'ambassade de la RASD à Alger, M. Ouali Moussa, ainsi que des représentants de l'organisation Ujsario (Union de la jeunesse de Saguiet El Hamra et Rio de Oro). Plus de 30 jeunes Sahraouis venus tout droit des camps de Tindouf, rencontrés à la maison de l'éducation de Batna, n'ont pu cacher leur enthousiasme et leur optimisme quant à cette rencontre. Cette dernière leur a, en effet, permis de rencontrer leurs homologues algériens, surtout que nombre d'entre eux sont inscrits à l'Université de Batna. “C'est ainsi qu'on pourra faire entendre la voix de notre intifadha. Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, ce n'est jamais assez”, nous dira Khattri Zine, porte-parole des étudiants sahraouis. F. Lamia