L'UGCAA plaide en faveur de l'organisation du commerce visant à lutter contre le fléau de l'informel. Les commerçants de gros et de détail en alimentation générale de la ville de Béjaïa ont été réunis récemment à l'initiative du bureau communal de l'UGCAA pour débattre des voies et moyens pour se référer aux dernières mesures de plafonnement des prix du sucre et de l'huile, tout en sauvegardant leurs intérêts commerciaux. L'UGCAA, de ce qui ressort des déclarations de ses responsables, a donc pris «de l'avance» sur l'échéance du 31 mars prochain, telle que fixée par le gouvernement pour aplanir les tarifications. Une rencontre des représentants des commerçants a déjà eu lieu avec le fournisseur exclusif des produits Cevital. Ainsi, apprenons nous, il a été convenu avec ce dernier que celui-ci concède le bidon d'huile au grossiste à 530 DA pour qu'il soit ensuite revendu au détaillant à 560 DA. Pour le sucre, le grossiste l'achèterait à 73 DA le kilo et le céderait à son tour à 75 DA. L'UGCAA compte négocier avec les fournisseurs des produits Afia, La Belle et autres pour obtenir les mêmes concessions. Les syndicalistes, dans un contexte de redéploiement plus pesant de la DCP avec le recrutement de contrôleurs supplémentaires, exhortent leurs adhérents à «ne pas baisser rideau», à chaque passage des brigades de contrôle. Il suffira pour cela de rester fermes par rapport aux marges bénéficiaires arrachées, et de veiller à l'usage de la facturation. M. Mamasse, le coordinateur du bureau communal de l'UGCAA, a en ce sens expliqué que la réunion entrait également dans le cadre de l'organisation du secteur face à l'intrusion croissante du commerce informel. Il recommande donc de luter d'ores et déjà contre l'anarchie qui règne dans l'usage du registre de commerce, à savoir la confusion entre détaillant et grossiste. Dans l'assistance, on a soulevé le «décalage» qu'il y a entre la sommation d'une régulation avant le 31 mars prochain et la «tolérance» de l'informel.