Dans l'attente du feu vert de la commission nationale des marchés, le fameux complexe omnisports demeure toujours à l'état d'une belle maquette. Prévue pour le début de l'année en cours, la construction du nouveau complexe sportif de l'antique Sitifis est une fois de plus renvoyée aux calendes grecques. Les espoirs de la masse juvénile de la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants tombent à l'eau une nouvelle fois. Les dernières déclarations d'El Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, estimant qu'un projet pour lequel les pouvoirs publics ont consacré plus de 30 milliards de dinars, a besoin d'un temps de «réflexion», remettent beaucoup de choses en cause. Pourtant, d'après une déclaration faite à El Watan d'un haut commis de l'Etat en poste à Sétif et parue le 1er juillet 2009, la commission nationale des marchés avait validé, le 29 juin 2009, le dossier du complexe omnisports de 50 000 places couvertes de Sétif. Cette nouvelle avait fait plaisir aux sportifs de la région, qui doivent à présent déchanter. D'autant plus que, depuis, les travaux d'un tel projet, initié par le président de la République en juin 2007 (voir El Watan du 28 juin 2007), ne sont pas lancés. D'après notre interlocuteur, le bureau conseil avait même été désigné. Celui-ci devait donc suivre et contrôler les différentes étapes du chantier de ce mégaprojet. Selon la même source, le lancement des travaux de cet important projet, qui sera érigé à Aïn Romane sur une superficie de 50 ha, était prévu avant la fin de l'année 2009. Il convient de souligner que ce gigantesque complexe comporte deux sites. Le premier consiste en un stade de football de 50 000 places couvertes avec deux terrains répliques dont un avec gradins de 1 000 places, où il est également prévu un parking pour 5 000 véhicules. Le deuxième (un centre nautique) sera doté d'une piscine couverte à toit ouvrant. Ce bassin olympique, avec fosse de plongeon séparée, sera doté de 3 000 places. Une salle de gymnastique et une autre de musculation y seront aussi implantées, en plus d'un autre bassin de 25m et d'une troisième piscine d'initiation. Un parking de 200 véhicules est consigné dans cette aile de ce mégacomplexe subissant les «caprices» de la commission nationale des marchés qui prend tout son temps pour «libérer» un projet générateur de centaines d'emplois et d'une plus-value pour la collectivité.
La gare intermodale sans assiette Autre projet en attente : celui de la gare intermodale, qui devait être implantée sur plus de 10 ha, non loin d'El Hassi, semble faire du surplace ou risque même de sauter. La mauvaise coordination entre différents secteurs en est la cause, apprend-on. Sans crier gare, l'OPGI érige 500 logements sur le tracé du rail prévu par le projet. Ce «coup» a, le moins qu'on puisse dire, chamboulé les calculs des initiateurs de l'opération. En plus de la perte de temps, ces derniers sont donc obligés de revoir leurs plans. Situé en contrebas (zone inondable) de l'autoroute est-ouest, un nouveau tracé du rail est ainsi trouvé. Ce changement de l'emplacement de la gare sera par la suite confronté à une autre épine de taille, sachant que la nouvelle assiette appartient, d'après une source digne de foi, à l'agence nationale des auroutes (ANA) qui y a programmé une aire de repos. La wilaya, voulant récupérer cette parcelle, bute sur la fin de non-recevoir de l'ANA, qui vient de déposer un permis de construire, lequel est en cours d'instruction au niveau de différentes structures administratives. N'étant pas exempte de tout reproche, la direction des transports de wilaya (maître d'œuvre) aurait émis un avis défavorable. En plus des problèmes énumérés, d'un coût de 3 milliards de dinars, dont 1,2 milliard de dinars a déjà été, nous dit-on, débloqué, le projet a beaucoup traîné au niveau du comité des marchés de la wilaya, qui a, selon la même source, désigné deux entreprises pour l'entame des travaux. La première s'occupera du lot bâtiments. La deuxième se chargera du volet VRD. Dans cette cacophonie qui ne dit pas son nom, la réalisation d'une telle infrastructure appelée à recevoir annuellement plus de 10 millions de voyageurs et créer des centaines d'emplois à travers les équipements annexes (banque, assurance, boutiques, restaurants), est compromise.