Profitant de la présence de la délégation des membres du conseil scientifique à Adrar, les contestataires ont soulevé les carences constatées dans la gestion ainsi que les dépassements commis par la direction. L'unité de recherche en énergie renouvelable d'Adrar est affectée d'un grand malaise. En effet, les chercheurs de cette entité scientifique qui se sont soulevés contre leur direction évoquent une situation dégradante des conditions socioprofessionnelles. «Un état de fait qui perdure depuis plusieurs années», disent les protestataires dont une trentaine a observé, durant la matinée du dimanche passé, un sit-in au sein du centre de recherche. Profitant la présence de la délégation des membres du conseil scientifique à Adrar, les contestataires ont soulevé les carences constatées dans la gestion ainsi que les dépassements commis par la direction. C'est par des slogans comme «Halte à la Hogra - Non à la discrimination - Non à l'humiliation du Chercheur– Un peu de dignité pour les élites» qu'ils ont manifesté pacifiquement. Une planche de revendications a été adressée à la direction générale de la Recherche Scientifique et du développement technologique d'Alger, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «discrimination flagrante» dans la subvention des projets scientifiques. «La gestion de nos carrières professionnelles est assurée par un personnel non diplômé», ont-ils déclaré. La plateforme de revendications consiste en plusieurs points dont la non implication des commissions élues dans les recrutements et la formation des travailleurs, l'atteinte à l'intégrité physique des chercheurs par les agents de l'administration, la retenue illégale et fréquente sur les salaires des chercheurs et les conditions déplorables de travail. Par ailleurs, cette URER-MS d'Adrar, placée sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, compte environ un effectif de 80 chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables et solaires. Pour sa part, le directeur de cette institution nie être au courant des revendications de son personnel. Il nous dira : «Je n'ai jamais été destinataire d'une lettre de revendications». Le premier responsable de cette unité vient, selon nos informations, de désigner une commission pour enquêter sur ce sujet.