Aux Ouacifs qui comptent trois communes (Aït Boumahdi, Ouacifs et Aït Toudert), les élections se sont déroulées aussi dans la sérénité. Les bureaux de vote ont été pris d'assaut dès les premières heures de la matinée, avons-nous constaté. « Nous avons besoin d'un P/APC pour gérer les affaires de notre commune et assurer son développement », estime Mouloud, un jeune chômeur. Autre fait remarquable de ce scrutin, l'alignement des jeunes émeutiers du printemps noir, cette fois-ci, pour soutenir l'un des candidats des quatre listes en lice (FLN, RND, FFS et les indépendants). En l'absence du RCD dans les trois communes de la daïra, certains électeurs ont opté pour les candidats indépendants. « C'est à cause du discours insultant d'Ahmed Djedaï et de Karim Tabbou envers les archs et le RCD que la majorité a voté pour les autres listes », expliquent certains à Ouacifs-Centre. C'est le cas au niveau de la commune d'Aït Boumahdi où les candidats indépendants ont eu la majorité des sièges : quatre sur six. Ce résultat a été contesté par certains candidats et militants du FFS qui dénoncent « le parti pris de l'administration en faveur des indépendants dont certains ne sont qui des fonctionnaires de la commune ». Le FFS accuse également les mêmes candidats de distribuer, à la veille de la tenue du scrutin, des bulletins de vote de la liste des indépendants, pour les membres de leurs familles et des amis qui ne savent pas lire. Les mêmes actes sont reproduits aux alentours des centres de vote, le jour du scrutin, avons-nous remarqué. Ils étaient, cette fois-ci, l'œuvre de quelques militants et sympathisants du FFS. A.B., L.M.