- Annaba : Une policière tue un homme puis se suicide Une policière a usé de son arme de service, hier, pour tirer, à bout portant, sur un jeune homme, l'atteignant de deux balles. Elle a retourné ensuite l'arme contre elle-même. Tous les deux ont succombé à leurs blessures. Les deux corps se trouvent actuellement à la morgue du CHU Ibn Rochd de Annaba. Selon les premières informations, cette scène dramatique s'est déroulée à la cité des 500 Logements de la Plaine Ouest, près du bureau de main-d'œuvre où exerçait, comme agent de sécurité, D. Walid, dit Chaoui. Agé de 28 ans, ce dernier, qui était en faction, a été invité par H. Samira (officier de police à la sûreté extra-muros de Kharaza, à El Bouni) à le suivre pour une discussion en aparté. Après un bref échange de propos violents, la policière a fait usage de son arme à feu et tiré la première balle, avant de l'achever d'une deuxième. L'auteur du crime retournera l'arme pour se tirer une balle dans la tête. Une enquête a été ouverte par les services de police pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. - Avoirs illicites : La Suisse renforce son arsenal La Suisse, qui a récemment ordonné le gel des avoirs des chefs d'Etat tunisien Ben Ali et ivoirien Laurent Gbagbo, renforce son arsenal pour faciliter la restitution de fonds détournés, comme ceux de Duvalier en Haïti. La Suisse a restitué près de 1,7 milliard de francs suisses (1,3 milliard d'euros) ces quinze dernières années, «bien davantage que n'importe quelle autre place financière», indique le ministère des Affaires étrangères helvétique. En se dotant hier d'une loi fédérale sur la restitution des valeurs patrimoniales d'origine illicite de personnes politiquement exposées, la Suisse «complète ce dispositif de restitution et confirme sa place de leader». Elle pourra remettre aux populations spoliées des avoirs illicites même si l'entraide judicaire avec l'Etat concerné n'a pas abouti, car la loi rend «possible la confiscation» des fonds «sans condamnation préalable». La loi a été surnommée «Lex Duvalier» en référence à la longue bataille judiciaire sur la restitution au peuple haïtien de quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros), déposés par la famille Duvalier sur des comptes suisses.