Les habitants du village Ouled Laâlem dans la commune de Taguedit, à 50 km au sud de Bouira, vivent dans la précarité totale. La localité est dépourvue de toutes commodités, telles que l'alimentation en eau potable, le raccordement au gaz naturel, le revêtement des routes et l'équipement de leur salle de soins. En effet, et comme on peut le constater, la quasi-totalité des chemins d'accès au village deviennent, à la moindre averse, de véritables bourbiers. Pour l'alimentation en eau potable, les habitants sont obligés de recourir à l'achat des citernes d'eau à raison de 1000 DA/la citerne. A cela s'ajoute la défectuosité du réseau d'assainissement, d'où d'énormes désagréments subis quotidiennement par les ménages. De plus, il n'existe aucun projet de développement susceptible d'absorber un tant soit peu le taux de chômage dans ce village où les jeunes souffrent de l'absence de salle de sport ou autres infrastructures de loisirs. En matière de transport, c'est également la souffrance pour les habitants avec l'insuffisance de moyens pour assurer des dessertes entre leur village et le chef-lieu communal, ainsi que vers d'autres régions de la wilaya. Pour se déplacer, les voyageurs recourent aux transporteurs fraudeurs, dits «clandestins». Aussi, ils interpellent les pouvoirs publics pour élaborer des projets pouvant tirer leur village de l'anonymat et créer de l'emploi aux jeunes contraints de fuir leur localité à la recherche du travail.