Trois policiers ont été blessés à la suite des manifestations déclenchées dans l'après-midi de vendredi par des jeunes dans la ville d'El Harrouch, 50 km au sud de Skikda. Les jeunes, tous issus du village de Bousbaâ, sont sortis pour dénoncer l'isolement de leur agglomération, notamment après les dernières intempéries qui ont touché la région le week-end dernier. Les jeunes ont d'abord bloqué, au moyen de pneus brûlés et de troncs d'arbres, la RN3, reliant Annaba et Skikda à Constantine, au niveau de l'échangeur d'El Harrouch. Les policiers, qui ont tenté d'engager le dialogue avec les manifestants, ont été accueillis par des jets de pierres, ce qui a causé des blessures à trois d'entre eux. La route n'a été rouverte que vers 18h30, après l'intervention du chef de daïra d'El Harrouch qui a promis aux contestataires de prendre en charge leurs revendications. Par ailleurs, au début de la soirée de la même journée, c'est la commune de Ramdane Djamel, au sud de Skikda, qui a connu un mouvement de protestation enclenché par les commerçants relayés par la suite par les habitants sinistrés des dernières inondations. Ils ont demandé à ce que l'Etat leur vienne en aide vu les dégâts énormes qu'ils ont subis et ont exigé des garanties des pouvoirs publics quant à la prise en charge du phénomène des inondations qui reste un véritable point noir dans la commune. Les habitants de «la rue basse», un quartier carrément sinistré, sont venus se joindre à la foule. En plus des demandes de logement, ils ont tenu à faire part aux responsables des dommages énormes qu'ils ont endurés. Le dialogue consenti par les autorités a permis de faire baisser la tension et de disperser les citoyens dans le calme.