Les jeunes karatékas du club multisports d'Aït Abdelmoumene, dont certains sont champions d'Algérie, comme les jeunes athlètes Kader Yachir et Abderhmane Berkane, sont contraints de s'entraîner dans un sous-sol sans la moindre norme ni commodité. L'état des murs à moitié crépis et un tatami de fortune renfermant toute sorte de poussière, risquent de porter atteinte à la santé des jeunes sportifs. En outre, l'absence de sanitaire et des moyens les plus élémentaires dans cette véritable cave, n'est vraiment pas pour améliorer le niveau de ces adeptes des arts martiaux.Leur jeune entraîneur, Mourad Taleb, plusieurs fois champion d'Algérie et un des meilleurs athlètes de l'équipe nationale de karaté, avoue, avec regret, que «nous travaillons dans des conditions chaotiques. De la part des autorités, il n'y a pas suffisamment de soutien et d'aide. Mais, par notre attachement à cette discipline nous préférons nous entraîner même dans de telles conditions–nous n'avons pas le choix–au lieu de traîner dans la rue, et avec notre seule volonté, nous réussissons à gagner devant des athlètes et des équipes mieux nantis en moyens par rapport à notre groupe».