Les habitants de Baraki-ville ont tenu hier un rassemblement devant le siège de la daïra. Une soixantaine de personnes ont dénoncé les marchands informels qui ont investi les espaces publics «sous les regards indifférents des pouvoirs publics». Après une demi-heure de rassemblement devant le siège administratif, les représentants des quartiers ont été reçus par le wali délégué. «Comme d'habitude, nous avons eu droit à des promesses d'amélioration du cadre de vie et de l'aménagement d'espaces commerciaux pour déloger les vendeurs illicites», nous a expliqué M. Friha, représentant du comité de quartier. Les autorités locales ont été saisies sur l'anarchie qui règne dans la rue principale de la ville, Saïd Yahyaoui. «Nos enfants n'arrivent plus à suivre leurs cours normalement. Les bruits assourdissants des vendeurs les empêchent de se concentrer», témoigne également un père de famille. Ces derniers craignent l'influence néfaste de cet environnement sur le rendement scolaire des élèves, qui subissent également la violence verbale des vendeurs. L'APC a été saisie à plusieurs reprises par les riverains afin de délocaliser les marchands informels aux alentours de cet établissement, «mais c'est peine perdue», puisque, expliquent les habitants, à ce jour, ces vendeurs ne sont même pas inquiétés. Les différents établissements publics, tels que la maison de jeunes et la clinique privée, situés dans le quartier, sont également impossibles à «atteindre» par voiture.