Pour réclamer leurs droits, plus de deux cents gardes communaux ont observé un mouvement de protestation, hier, devant le siège de la wilaya de Guelma. Les raisons de cette action revendicatrice ont trait au nouveau redéploiement de ce corps paramilitaire. Les manifestants estiment avoir été lâchés par l'Etat et ne savent plus ce qu'il adviendra d'eux, après l'instruction du Premier ministre adressée aux walis leur demandant de préparer des listes de leurs besoins en agents de sécurité. A noter que 3300 éléments de la police communale ont été choisis à l'échelle nationale dont 45 dans la wilaya de Guelma. A Mila, près de 60 agents de ce corps ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. 400 éléments environ de cette corporation qui compte entre 1300 et 1400 gardes communaux ont été reconvertis en agents de sécurité et repartis sur les institutions administratives. Ces derniers se disent «préoccupés par cette mesure» qui ne spécifie pas, selon leurs dires, si les avantages et indemnités liés à leurs postes précédemment occupés seront préservés ou pas. «Nous ignorons totalement si nous allons être permanisés ou employés selon le système de contrat ouvert», nous ont-ils indiqué. Des inquiétudes exprimées également par des dizaines d'éléments de la garde communale de Jijel qui se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour demander le bénéfice des rappels, des heures supplémentaires et des assurances quant à leur avenir professionnel. Les protestataires, activant dans différents détachements au niveau de la wilaya, se disent inquiets pour leur avenir depuis qu'on avance leur transfert vers des entreprises publiques.