Un important dispositif sécuritaire a été mis en place autour de la wilaya de Annaba en prévision de la marche d'aujourd'hui à laquelle ont appelé le Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC) et la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), ralliés par le mouvement des syndicats autonomes. Hier, les éléments de la police et de la gendarmerie, en tenue et en civil, étaient présents dans pratiquement tous les coins de la ville. Les organisateurs se sont donné rendez-vous à 11h sur le cours de la Révolution, en plein centre-ville de Annaba. La veille, les services de sécurité de la wilaya de Annaba ont ouvert une enquête portant sur la circulation de tracts appelant à une participation massive à la marche du 12 févier. Selon les premières informations, la distribution de ces tracts, qualifiés par les enquêteurs de subversifs, a débuté depuis deux jours à l'université Badji Mokhtar. A travers tous les instituts et les facultés affiliées à cette dernière, le milieu estudiantin était le premier concerné par ce tract portant la griffe du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement, initié par la Laddh. Finalement, cette dernière s'est rétractée. Des étudiants ont par ailleurs décidé d'observer aujourd'hui un sit-in à l'université Badji Mokhtar, implantée dans la commune de Sidi Amar. Un autre tract, signé «L'Espoir pour le changement» est également en circulation dans le milieu citoyen de Annaba. A caractère politique, ce document révèle la création d'un «mouvement national pour l'édification et le changement». En réaction, le conseil de sécurité de la wilaya s'est réuni mercredi dernier pour étudier les tenants et les aboutissants de cette situation à l'effet de parer à toute éventualité. Annaba était, hier, quadrillée par les éléments de la police et de la gendarmerie.