Nous l'avons rencontrée à Zougala (Miliana), il y a quinze jours, lors de l'opération de recasement des pensionnaires du centre pour enfance assistée. Elle était quelque peu perdue, ainsi que des fonctionnaires après la fermeture du centre et le déploiement de son personnel à travers les structures de la direction de l'action sociale (DAS). Il s'agit de F. Brahimi, agent dactylographe, vacataire au centre depuis le 16 décembre 1995 ! L'intéressée, dans une lettre qu'elle nous a remise, se dit victime d'une injustice exercée, selon elle, par un ex-responsable qui aurait privilégié deux membres de sa famille, ses filles en l'occurrence, face à ses protestations de ne pas être confirmée dans son poste, il lui avait proposé d'accepter de devenir « femme de charge ». Désemparée, la jeune fille a adressé des correspondances aux autorités ainsi qu'aux sections syndicales du centre de Miliana en date du 21 décembre 2002. Par ailleurs, peut-on lire plus loin, deux postes budgétaires ont été ouverts durant ces années sans qu'elle en ait bénéficié en dépit de ses multiples démarches auprès des responsables concernés. Le directeur de l'action sociale reconnaîtra lui-même cette situation, en disant à l'intéressée en notre présence : « Certes, vous avez été lésée à deux reprises, mais je vous promets, dès qu'il y aura ouverture de poste, vous serez permanisée. » Désabusée après un long bras de fer avec l'ex-directeur d'un côté et ses filles de l'autre, F. Brahimi, poussée à bout, n'a dû son salut qu'à sa famille, et par conviction profonde que la justice finira par triompher un jour, mais aussi afin de préserver un emploi, fut-il précaire et mal rémunéré, pour aider sa famille. La patience de cette jeune fille aura-t-elle raison de ces comportements hélas toujours en vigueur dans notre société ? Les engagements du directeur de la DAS et celui du centre de Zougala seront-ils respectés ? Fatima Brahimi espère à travers ces colonnes que son appel sera enfin entendu !