Le palais de justice de Biskra, un joyau architectural, a abrité hier matin la cérémonie solennelle de l'ouverture de l'année judiciaire 2005-2006 de la cour de Biskra. Cette traditionnelle célébration organisée par le parquet a débuté par des discours de T. Boulbenne, procureur général - la cour de Biskra englobe aussi la juridiction de la ville des Mille Coupoles (El Oued) - dont les hommes de la justice qui ont répondu à l'invitation, et du président de la cour M. Rezkani. Ce dernier s'est appesanti, chiffres à l'appui, sur le bilan de l'activité de la cour durant l'année judiciaire 2004-2005, soulignant au passage la célérité des tribunaux malgré le déficit en magistrats, puisque sur les 53 000 affaires pénales relevant de la cour de Biskra, 46 303 ont été traitées. Quant aux affaires civiles, plus de 77% des procès ont été menés à leur terme. Par ailleurs, le président de la cour de Biskra a abordé entre autres une des préoccupations majeures de la société algérienne en général et celle de la population de Biskra en particulier, et que la justice doit prendre sérieusement en charge le problème de la lutte contre le banditisme, qui selon l'aveu même du premier magistrat du pays « a pris des proportions très graves dans notre pays ». Le simple citoyen remarque que les peines contraventionnelles, dont fait partie l'emprisonnement supérieur à 6 mois exécuté par les délinquants multirécidivistes, dans la région même où ils résident, ne sont pas de nature à faire baisser la petite criminalité ; bien au contraire, cette criminalité que d'aucuns qualifient de mineure a connu une croissance vertigineuse, notamment dans les grandes villes. Les agressions et les vols ne doivent pas rester de simples statistiques !