La cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire s'est déroulée lundi dans une salle d'audience du palais de justice, siège de la cour de Biskra qui englobe aussi la juridiction d'El Oued, et ce, en présence des autorités locales des deux wilayas, des cadres du corps judiciaire et des représentants des différents secteurs collaborant avec la justice. Au début de cette cérémonie solennelle, sans hymne national, et succédant dans la prise de parole au nouveau procureur général A. Sekki installé récemment, le président M. Rezgani commença par affirmer que les droits de l'homme et les libertés individuelles sont la clé de voûte d'une justice équitable. Il mit ensuite l'accent sur les profondes réformes que connaît actuellement le secteur de la justice et « les efforts déployés par M. le président de la République pour moderniser tous les rouages de l'appareil judiciaire afin que la justice soit à la portée du simple citoyen ». Par ailleurs, il aborda d'une manière exhaustive les bilans des différentes activités du secteur qui se sont traduites, particulièrement, par le traitement de 12 243 affaires dans le civil et 60 387 l'assistance qu'en ce qui concerne l'exécution des décisions de justice, la cour de Biskra a réglé cette année 61 063 dossiers. Enfin Rezgani Maâmar — qui s'est référé à plusieurs reprises au discours prononcé dernièrement par Bouteflika — a indiqué que cette année la justice passera à « une étape qualitative du programme des réformes », à savoir « celle du parachèvement du code de déontologie de la profession de magistrat » avec à la clé la « certitude » d'assurer à tous les justiciables des services de qualité. Apparemment peu convaincu par la prétendue amélioration des prestations judiciaires, un justiciable rencontré dans la salle des pas perdus du palais de justice a, à ce propos, tenu à nous dire que selon lui, en matière de corruption, rien n'a changé et que « le bras séculier de l'appareil judiciaire ne s'abat que sur le menu fretin..., les gros poissons et autres requins arrivent curieusement à prendre le large avant que ne se ferme sur eux la nasse de la justice ».