Le palais de la cour de Biskra, un joyau architectural, a abrité, jeudi dernier, la cérémonie solennelle d'ouverture de l'année judiciaire 2009/2010. Cette traditionnelle célébration, organisée par le parquet à l'intention des magistrats des deux wilayas (la cour de Biskra englobe aussi la juridiction de la ville des Mille Coupoles, El Oued), a débuté par le discours très concis du procureur général, M.A.Halimi, qui a mis en exergue le saut quantitatif et qualitatif enregistré dans le fonctionnement de la justice, en général et le traitement des affaires civiles et pénales, en particulier. Cette amélioration, a-t-il précisé, est le fruit de la refonte du système judiciaire. Cette réforme n'a pu avoir un début de concrétisation qu'avec la promulgation de plusieurs centaines de lois et règlements, la formation de base et de spécialisation des juges, l'augmentation appréciable des effectifs des différents corps, annoncée par le premier magistrat du pays, l'amélioration des conditions de détention et le service diligent aux citoyens en matière de délivrance des documents administratifs relevant de son secteur. En un mot, selon le procureur général, la justice est devenue, grâce aux efforts de toutes les bonnes volontés, le rempart qui protège à la fois et le simple citoyen et l'Etat contre toutes les dérives d'où qu'elles viennent. A son tour, le président du tribunal M. Rezkani, s'est appesanti, chiffres à l'appui, sur le bilan de l'activité de la cour durant l'année judiciaire 2008/2009.Dans ce volet, et à titre indicatif, les tribunaux relevant de la cour de Biskra ont traité 14 318 affaires civiles. Quant aux affaires pénales, sur les 60 328 dossiers, 95,14% ont été clôturés. Par ailleurs, le président de la cour de Biskra abordera, entre autres, une des préoccupations majeures de la société algérienne en général et que la justice doit prendre sérieusement en charge, à savoir la corruption et le grand banditisme, qui, selon l'aveu même du premier magistrat du pays, « ont pris des proportions très graves dans notre pays ». Le simple citoyen remarque aussi que les peines contraventionnelles, dont fait partie l'emprisonnement inférieur à un an, purgées par les délinquants multirécidivistes, ne sont pas de nature à faire baisser la petite criminalité. Bien au contraire, cette dernière a connu une croissance vertigineuse, notamment dans les grands centres urbains.