Dans le cadre de la 8e année du programme Noir sur Blanc Sétif- Lyon- Alger, lors de l'exposition «L'attente» au Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger, organisée par Noir sur Blanc (20 sept. au 10 nov. 2010), Mariette Navarro fit une lecture de Nous les vagues, un texte écrit en résidence en Algérie en 2009. Gertrude II a proposé à Arezki Larbi, plasticien algérois partenaire de Noir sur Blanc depuis 2005, de réagir par une proposition plastique au texte de Mariette Navarro. Tous deux seront réunis pour le vernissage de H'na l'moujat et une lecture publique de Nous les vagues ayant eu lieu le 10 février, dans le hall d'exposition de la bibliothèque de Lyon 1er. H'na l'moujat «… c'est comme un recommencement de vagues. Un texte nécessaire. Un texte à recopier jusqu'à épuisement du temps imparti par l'espace à dire. Recopier, c'est se relire et redire un texte qu'on aime, c'est le traduire dans ses langues de cœur et de sang, ici en Algérie, la langue berbère et la langue arabe. Il s'agit d'un travail graphique basé sur une calligraphie libre en berbère et en arabe du poème renversant de Mariette Navarro : Nous les vagues, qui est réécrit autant de fois qu'a nécessité la bande écrite, et qui fait le tour de la salle d'exposition. Une réécriture qui se veut comme une rumeur sur laquelle vient s'inscrire plus nettement le texte en français, avec des évidences de certains mots et vers. Tel qu'il est écrit dans la graphie française et pour celui qui connaît l'arabe, le titre prend alors trois sens : ‘‘Ici, les vagues'', ‘‘nous les vagues'' et ‘‘paix des vagues'' ».Arezki Larbi, à propos de Nous les vagues : « … est une exploration de ce que ‘‘nous'' veut dire, à travers cinq parties qui sont autant d'états d'un groupe, de sa force et de ses convictions ». «Nous les vagues est un texte sur l'imaginaire de l'action collective. C'est l'histoire d'un mouvement, avec ses contrariétés et ses évidences.Nous les vagues tente de mettre en forme sur la page le flux et le reflux des espoirs et des convictions, en commençant par le gonflement des poitrines et en allant jusqu'à la fragilité du dernier souffle. Il s'agit peut-être, aussi, d'une histoire d'amour. »