Une fois de plus le pouvoir algérien a dévoilé sa nature, ses méthodes et ses intentions», a constaté hier dans un communiqué le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Agrippé à ses intérêts, il n'a plus que les pratiques de bandes maffieuses à opposer à la contestation populaire, ajoute le parti de Saïd Sadi, annonçant que le docteur Tahar Besbas, représentant du RCD à la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), a été sauvagement agressé. «A l'heure actuelle précisait le communiqué, il est toujours (hier en fin d'après-midi) à l'hôpital pour traumatisme crânien et diverses blessures aux membres inférieurs.» Selon la même source, «c'est un officier de police en uniforme, assisté de trois agents, qui l'a ciblé dès la matinée». «Une fois isolé, précise-t-on, il le jette à terre, le frappe à coups de matraque et lui assène des coups de rangers». A Paris, ajoute le RCD, «le passeport de Saïd Sadi a été subtilisé, ce qui l'a empêché de prendre le premier avion pour assister au départ de la marche». «Il lui a fallu se rendre au consulat pour obtenir un laissez-passer», indique la même source en ajoutant : «Comme par hasard, le photographe du quotidien Ennahar, organe officiel des officines de la désinformation, précise le RCD, était informé du triple report du départ de Saïd Sadi de la capitale française». «Il se trouvait à l'aéroport d'Alger au moment même où ce dernier en sortait.»