«Nous sommes des victimes expiatoires d'une politique de santé qui fait la part belle aux professions de foi et aux belles intentions mais qui s'avère en porte-à-faux avec la réalité du terrain», s'emporte un habitant du village Ighil N'tala, dont l'unité de soins est fermée depuis plus de six mois, nous signale-t-on. Pire, «une structure du même genre implanté à Lemzara, sur les hauteurs du village Ath Djemhour, est fermée depuis deux ans», s'indigne Mr. Azzoug, le P/APC d'Amalou. D'après lui, le manque d'infirmiers est le motif régulièrement invoqué par les autorités sanitaires pour expliquer ces fermetures. «Les responsables de l'EPSP de Seddouk m'ont demandé de patienter jusqu'au mois de juin prochain, échéance prévue pour la sortie d'une promotion d'agents paramédicaux», dira l'édile, qui souhaite par ailleurs «la dotation de la polyclinique du chef lieu d'une ambulance, son renforcement en personnel médical et paramédical, l'ouverture d'une maternité et l'affectation d'un opérateur de radiologie».En attendant, les citoyens de nombreux villages comme Tizi Lemnaâ, Ighil Iguenni, Toudder ou encore Bouhitem, où la couverture sanitaire est inexistante, sont contraints pour le moindre bobo ou des soins infirmiers de rallier le chef lieu communal.