10 % des déchets vont vers des sites autorisés. Ce qui, a contrario, veut dire qu'il reste 90 %, environ, de décharges sauvages dans la wilaya. Oran dispose de deux décharges réglementées, à El Kerma et à Sidi Chahmi, et 22 décharges sauvages. Un nombre qui est appelé, bien évidemment, à baisser dans les prochaines années, même si tout cela a un coût. Le premier semestre 2006 verra la réalisation de trois centres de tri et d'un autre de transit. On le constate et les projets ne manquent pas. Mais, les responsables doivent faire face à de nombreuses contraintes : Le coût des réalisations et surtout leur gestion. La consommation, à son stade ultime, possède aussi ses exigences. « Pour fermer ces décharges, il faut proposer des solutions alternatives aux élus dont les communes sont concernées » affirme un militant environnementaliste. Et de se demander : « Supposons qu'une décharge pose problème et qu'elle soit destinée à être fermée. Qui va alors prendre en compte les déchets, afin de les traiter ? ». Allons-nous finir enfouis sous nos ordures ménagères ou, à tout le moins, envahis par les papiers gras, les plastiques si pratiques qu'ils résistent à tout traitement, les emballages si rigides qu'ils ne peuvent être reconditionnés ? Oran croule sous les multiples déchets et on a parfois l'impression que les progrès accomplis en matière de stockage et de recyclage sont réduits à néant par de nouveaux produits engendrés par une frénésie toujours plus grande de consommation. Difficultés techniques Heureusement, il ne s'agit que d'une impression. A Oran, comme partout ailleurs, on se collette vaillamment avec le problème, notamment depuis que le plan wilayal des déchets a été établi. Un plan qui, depuis le passage à l'acte, se heurte désormais à de multiples difficultés techniques. Ce plan prévoit la mise en place de la collecte sélective, la valorisation et le traitement des déchets résiduels. Pour l'instant, on ne compte que trois sites. Trois sites pour la réalisation de centres d'enfouissement d'ordures solides : le premier à Hassi Bounif pour le groupement d'Oran, l'autre à El Ançor pour la zone Ouest et le troisième emplacement pour la zone Est. Ces projets seront soumis à l'acquiescement de l'administration prochainement. Une étude vient d'être présentée par un bureau d'études spécialisé dans la gestion des déchets, au projet d'enfouissement des déchets qui sera réalisé dans la commune d'El Ançor. Mais, en attendant, il reste de plus en plus de déchets à traiter. De nombreuses communes sont à la recherche de sites et on sait que les riverains ne se bousculent pas au portillon pour accueillir de telles structures à quelques encablures de leurs domiciles. A tel point, d'ailleurs, que l'on pourrait s'orienter vers un traitement à l'extérieur de la wilaya. Les responsables en charge de l'environnement ont, au cours des derniers mois, analysé les diverses techniques qui permettent, peu ou prou, de se débarrasser des déchets : méthanisation, thermolyse, incinération...ou encore la construction de centres d'enfouissement.