La capitale de l'Ouest ne dispose que d'une seule décharge publique légale. Seule la réalisation des trois centres d'enfouissement d'ici 2008 peut mettre fin au problème de l'insalubrité qui prend des proportions alarmantes. Prolifération des rats, odeurs nauséabondes, pollution des nappes phréatiques, défiguration du paysage, dépréciation des biens immobiliers, riverains cohabitant avec les ordures… Oran, qui croule sous 22 décharges sauvages, semble définitivement perdre patience de voir enfin achevés ses projets de centres d'enfouissement des déchets. Trois centres d'enfouissement sont prévus pour abriter les ordures des 26 communes d'Oran. Mais ces installations ne seront opérationnelles que vers l'année 2008. “Face aux problèmes que posent les déchets à Oran qui a produit 4 54 535 tonnes d'ordures ménagères en 2005, il faut prendre le taureau par les cornes. Tout doit être fait pour que nos sites génèrent le moins de nuisances possible.” Le directeur de l'environnement va même plus loin. Pour lui, “les prochains mois s'annoncent donc particulièrement décisifs pour l'amélioration de l'environnement d'El Bahia”. D'autant que la deuxième métropole du pays doit également faire face à la levée de boucliers que suscitent ces décharges sauvages. Une seule alternative donc : ces projets de centres d'enfouissement. Le premier est prévu à Hassi Bounif. Il devra abriter 7 millions de mètres cubes de déchets du groupement d'Oran. Une installation, dont le lancement des travaux est prévu durant le deuxième semestre 2006. Les deux autres centres d'enfouissement techniques prévus à El Ançor et à Arzew auront une capacité de près de 1 million de mètres cubes chacun. “Le premier coup de pioche pour la réalisation de l'installation du groupement ouest, située à El Ançor, est prévu durant le deuxième semestre. Nous sommes en pleine phase d'expertise”, dit-on à la Direction de l'environnement. Le troisième centre d'enfouissement est prévu à l'est, à Arzew. Au moment où tout Oran ne dispose que d'une seule décharge légale, située à El Kerma, la direction de l'environnement a demandé à la wilaya l'inscription de cette opération. La capacité de stockage de ces centres est calculée suivant les estimations des quantités qui seront produites par 15 communes d'Oran à l'horizon 2025. Elles sont estimées à 613 522 tonnes par an. Une quantité énorme qui nécessite d'avantage d'installations modernes. Car si cette situation négative perdure, elle risque fort de plomber d'avantage les agglomérations. A. T.