Le projet des 50 logements sociaux locatifs (LSL) au niveau de la commune d'Al-Adjiba (à l'est de la ville de Bouira), ne cesse de susciter des interrogations. L'implantation de ce projet, lancé dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), est prévue sur une assiette appartenant à la SNCF (Société nationale des chemins de fer). Sur le plan de la bâtisse, le projet n'est distant que de 10 mètres de la voie ferrée, alors que les normes en vigueur exigent une distance d'au moins 36 mètres. Pour demander l'arrêt immédiat des travaux de terrassement, la direction des chemins de fer de Beni Mansour avait transmis une mise en demeure à l'APC d'Al-Adjiba, à la daïra de Bechloul ainsi qu'à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Ces derniers tardent toujours à prendre en considération les explications de la SNCF. Ledit projet suscite également la colère de plusieurs citoyens. Hammouche. Un citoyen concerné par le lancement de ce projet regrette «qu'on ne respecte même pas les lois de l'urbanisme et d'architecture. Ce n'est pas normal qu'un bloc de 15 mètres de hauteur empêche le soleil d'atteindre ma maison. Je vais être isolé totalement !», s'inquiète-t-il. D'autres citoyens, rencontrés sur les lieux, expriment leur mécontentement quant à la réalisation de ce projet. «Si les pouvoirs publics respectaient les normes relatives à l'amélioration urbaine, où est donc la part devant être réservée dans ce projet aux espaces verts et de loisirs pour les enfants ? A-t-on pensé aux risques que la voie ferrée représente pour les habitants ?», s'interrogent-ils.