A Sétif, il ne fait pas bon de se retrouver à l'aéroport durant la période hivernale. L'aérogare de l'aéroport du 8 Mai 1945 se trouve dans un piteux état. En cette période hivernale, le chauffage fait défaut à la structure. Voyageurs et différents agents des corps en exercice grelottent. «Ce n'est pas du tout évident de travailler dans de telles conditions», se plaignent une énième fois les habitués des lieux. Hier, le toit est une nouvelle fois devenu un tamis en de nombreux endroits. Cette situation, qui ne date pas d'hier, a été signalée à maintes reprises. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les questions relatives à la clôture, au scanner des bagages (arrivées internationales) et au matériel roulant de la défunte El Khalifa Airways, font surface : «Pour mettre un terme à l'incursion des chiens errants qui ne trouvent aucune difficulté à flâner sur la piste, le renforcement de la clôture est indispensable. On doit aussi trouver une solution au matériel de Khalifa Airways, délaissé depuis 2002, (un camion, trois véhicules, deux cabines sahariennes, des chariots) faisant d'une aile de l'aéroport un entrepôt de ferraille, pas beau à voir», martèlent nos interlocuteurs qui vont même dire que «nos différents appels transmis à travers ces colonnes sont restés lettre morte. Les responsables sollicités restent de marbre devant le mal qui ronge l'infrastructure qui est pourtant un bien public. Pour se déplacer dans les lieux, il faut se munir d'un parapluie. Pour contenir cette flotte, les responsables n'ont rien trouvé de mieux que placer des seaux qui donnent une piètre image de l'aéroport, l'un des plus rentables du pays», diront de nombreux agents de l'établissement. Ces derniers interpellent le ministre du Transport, l'invitant à faire un tour du côté de l'aéroport, «transformé» en tamis…