De nombreuses défaillances caractérisent ce lieu, qui est pourtant la vitrine de la capitale des Hauts-Plateaux. L'aérogare de l'aéroport du 8 Mai 1945 se trouve dans un piteux état. En cette période hivernale, le chauffage faisant défaut à la structure, voyageurs et différents agents des corps en exercice y grelottent. «Ce n'est pas du tout évident de travailler dans de telles conditions», se plaint un commis de l'Etat. Le toit s'est transformé, en de nombreux endroits, en tamis, et à la moindre chute de pluie l'aérogare est inondée. Cette situation qui ne date pas d'hier, a été signalée à maintes reprises. Les murs de l'enceinte ont par ailleurs besoin d'un coup de pinceau. L'indisponibilité de chaises en quantité suffisante indispose les usagers. La sonorisation laisse, quant à elle, à désirer, tout comme les toilettes où l'eau n'est pas tout le temps au rendez-vous. Considéré pourtant comme l'un des plus rentables du pays, l'aéroport de Sétif continue de fonctionner, à défaut d'un restaurant, avec une gargote indigne d'une telle infrastructure, ayant pourtant consommé de gros budgets, mais pourvue seulement de deux boutiques (un bureau tabac et un magasin d'artisanat). La structure qui boucle presque dix ans mérite mieux, d'autant plus que l'argent ne manque pas. L'inscription d'une autre aérogare devient donc une urgence. Le laisser-aller de ses gestionnaires a porté un sacré coup aux lieux qui tombent de jour en jour dans la décrépitude. Comme un malheur n'arrive jamais seul, le trafic fait grincer des dents. La suppression de nombreuses rotations sur Alger, assurées par Air Algérie, incommode de nombreux habitués. Pour l'illustration, le vendredi, l'aéroport fait relâche et en début de semaine, (dimanche), point de vol le matin. Pis encore, cette destination est tout simplement supprimée le lundi. Cette manière de faire des programmeurs de la compagnie nationale est pointée du doigt par de nombreux clients. «L'annulation de certains vols du matin pénalise les gens de la région ayant des affaires à régler dans la capitale. Avec un tel procédé la compagnie, qui n'a pas pris en considération le volume du trafic généré par une telle liaison, porte un sacré coup à l'aéroport, pourtant rentable», diront des universitaires et des opérateurs économiques de la région, sanctionnés plus que jamais par un tel «plan de vol». Ne comprenant pas le silence radio des autorités locales et des représentants du peuple, pas du tout offusqués par la «chute» de l'infrastructure en question, nos interlocuteurs interpellent les responsables d'Air Algérie pour rectifier le tir, car l'aéroport devant accueillir dans les prochains mois de gros porteurs, lesquels auront la latitude de se poser sur une piste de plus de 2 900 m (en attendant son extension à 3 200 m comme exigé par le président de la République lors de sa dernière visite), doit non seulement rentabiliser les investissements consacrés mais jouer pleinement son rôle en tant que tel. Il convient de souligner qu'il marque aussi de bons points d'année en année. Pour preuve, l'année 2010 a été ponctuée par 3 201 mouvements commerciaux. Le trafic des voyageurs est lui aussi en hausse. Pour l'illustration, 201 445 passagers, dont 169 953 du réseau international ont transité, l'année écoulée, par l'infrastructure, en mesure de faire mieux.