Les jeunes chômeurs de la commune d'Al-Adjiba, 25 km à l'est de Bouira, monte au créneau. Pour exprimer leur colère, ces derniers ont procédé, ce mardi 22 février, à la fermeture de la route municipale menant à l'entreprise Colpa, spécialisée dans la production du plâtre, située à quelques encablures au nord du chef-lieu communal. Le chemin a été barricadé à l'aide des pneus brûlés et les camions qui venaient pour des chargements de plâtre ont été empêcher d'y accéder. Les jeunes protestataires dénoncent le mode de recrutement appliqué par la direction de l'entreprise. Un membre du bureau syndical de l'entreprise a souligné que la convention concernant le recrutement, signée conjointement par Colpa et les communes d'Ahnif et Al-Adjiba, n'a pas été respecté. Cet accord, faut-il noter, consiste équilibrer quant au nombre des travailleurs à embaucher des deux communes respectives. La direction aurait procédé à des recrues de manière illégale, selon notre interlocuteur. Les protestataires revendiquent également le départ immédiat du directeur de l'entreprise. Selon ces derniers, c'est lui qui serait à l'origine des recrutements illégaux. Les jeunes manifestants ne décolèrent toujours. Le mouvement de protestation dure depuis la journée d'avant-hier. Il est à souligner que les tentatives du P/APC pour calmer les esprits et les raisonner sont vouées à l'échec. Ainsi, le P-DG de Colpa, qui s'est déplacé hier sur les lieux, n'a pu, lui aussi, convaincre les jeunes courroucés d'Al-Adjiba.