Nombreuses étaient, hier et avant-hier, les agences postales de la wilaya d'Oran qui étaient dans l'embarras de ne pouvoir satisfaire leurs clients en matière de retraits que ce soit au niveau des guichets ou par le biais des DAB (distributeurs automatiques des billets). Parmi celles-ci, les agences de Canastel (mardi) et celle de la commune d'El Braya (mercredi). Les retraités de ces deux localités n'ont pas pu retirer leur pension dans les délais fixés, conjointement et officiellement, par la caisse nationale des retraités et Algérie Poste et qui ne sauraient dépasser le 22 de chaque mois.Les raisons invoquées par les guichetiers de ces deux agences ne sont autres que le manque de liquidités. Un problème qui est devenu à présent récurrent chez l'administration des postes qui rejette, comme à chaque fois, la balle à la banque fournisseuse d'argent liquide. Beaucoup de ces retraités ont pris leur mal en patience alors que, pour d'autres, la réaction n'a pas tardé: «Nous avons le sentiment que nous sommes considérés comme des citoyens de deuxième ordre, sinon comment expliquer ces situations qui ne surgissent que durant le jour des versements de nos pensions ?» s'est écrié un septuagénaire venu retirer sa pension pour aller, comme à l'accoutumée, vers l'épicier de son quartier qui l'attend tous les 22 du mois pour régler sa note mensuelle, comme il l'a révélé lui-même devant la longue file qui s'était dressée anarchiquement devant l'agence postale de Canastel. «Est ce que je vais lui dire que je n'ai pas de liquidités moi aussi ?» s'exclama-t-il encore sur un ton mélangé de mécontentement et d'humour.
