Des dizaines de retraités de la wilaya de Sidi Bel-Abbès ont tenu hier matin un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer le virement de leurs pensions du mois de novembre et ce pour faire face à leurs multiples charges et en particulier l'achat du mouton de l'Aïd El-Kebir. Les vieux protestataires ont commencé à affluer dès les premières heures de la matinée des principaux bureaux de poste du chef-lieu de wilaya. Il était 8h30 quand les retraités se sont regroupés devant le siège de la wilaya pour solliciter l'intervention du chef de l'exécutif. Un imposant dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux du rassemblement pour parer à toute éventualité. Le sit-in des retraités s'est déroulé sans incident majeur. Les contestataires ont reçu des promesses pour la prise en charge de leurs «légitimes» revendications. Les retraités se sont ensuite dispersés dans le calme. L'action de protestation a été entamée après la circulation d'informations faisant état que les retraités des autres wilayas ont perçu leurs pensions. De nombreux retraités de Sidi Bel-Abbès vraisemblablement contrariés et irrités s'étaient même adressés au siège de la Caisse nationale des retraites situé sur les hauteurs de Sidi Yacine pour avoir le cœur net. Ils ont reçu sur les lieux des explications et des assurances des responsables de cette antenne de la CNR. D'autre part, nous avons officiellement appris que les comptes CCP ont été bien alimentés et ce depuis le neuf de ce mois et que le virement échéancier a été opéré le vendredi 12 de ce mois de novembre et ce pour les 53.640 retraités que compte la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Les virements ont été effectués au niveau de la poste d'Oran. Les retraités de la capitale de l'Ouest ont, d'ailleurs, reçu leurs «maigres» pensions samedi, ce qui a poussé ceux de Sidi Bel-Abbès à descendre dans la rue. A Oran comme dans toutes les villes de la région Ouest, les agences postales sont prises d'assaut à longueur de journée par des milliers de retraités et de fonctionnaires venus pour encaisser leurs salaires. La grande poste d'Oran grouillait hier matin de monde. Des vieux, des hommes, des femmes et des jeunes se sont amassés à l'intérieur de cette agence afin de retirer leur argent. Des chaînes interminables se sont formées devant les guichets. Certaines personnes rencontrées sur les lieux se sont rendues dès 7h00 du matin à la grande poste avant même l'ouverture de cette agence pour être sûr d'être les premiers servis. La direction d'AP a donné des instructions fermes à son personnel pour accélérer les opérations de retraits CCP. Le travail avec le dispositif du guichet unique a été provisoirement suspendu dans cette agence. La priorité est donnée aux retraits CCP. Presque l'ensemble des guichets de la grande poste ont été consacrés hier au payement des salariés et des retraités. Cependant, en dépit de ces mesures, il faut au moins deux heures pour faire un simple retrait CCP. De nombreuses personnes venues pour retirer leur argent ont été découragées par les chaînes interminables. Les usagers, détenteurs des «fameuses» cartes CCP, qui espéraient échapper aux chaînes interminables en recourant au guichet automatique de billets (GAB) ont vite déchanté. Le seul guichet automatique de billet GAB situé à l'intérieur de la grande poste était en panne en raison d'«une interruption provisoire». Une phrase écrite en gras défilait sur l'écran de ce GAB : «nous nous excusons pour cette interruption provisoire». Ce jeune employé n'a pas mâché ses mots pour dénoncer cet état de fait. «Algérie Poste justifie les fréquentes pannes des DAB par les actes de vandalisme. Mais vous voyez que même les GAB installés en sécurité à l'intérieur des agences postales ne sont pas opérationnels», rouspète ce jeune homme. Le payement électronique n'est pas pour demain.