A l'inverse de la position minimaliste du gouvernement algérien, les organisations de la société civile dont la LADDH ont exprimé un soutien franc au peuple libyen dans son combat pour la liberté et les droits de l'homme. Hier, une quinzaine de militants et activistes de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (aile Bouchachi) ont observé, devant l'ambassade de Libye, un rassemblement de solidarité avec le peuple libyen et dénoncé dans la foulée les atteintes graves aux droits de l'homme, les assassinats aveugles qui ciblent des civils et l'utilisation d'armes de guerre et des mercenaires contre le peuple libyen. Le groupe de manifestants a appelé à mettre un terme à la boucherie, décrié le silence coupable de la communauté internationale et exhorté l'ambassadeur libyen à démissionner. «Stop génocide», «El Gueddafi, le boucher», «Honte à la communauté internationale»… sont entre autres slogans scandés lors de ce rassemblement de soutien, le second après celui de mardi dernier organisé par les islamistes du MSP. Une minute de silence a aussi été observée en hommage aux martyrs de la révolution libyenne. Dans une déclaration publique, le président de la LADDH, Me Mustapha Bouchachi a qualifié les massacres collectifs auxquels se livre le clan El Gueddafi de «crimes contre l'humanité». La LADDH a lancé un appel pressant aux organisations de la société civile mondiale, aux mécanismes onusiens de protection des droits de l'homme pour une protection urgente de la population libyenne.