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Aucune ouverture politique
Le conseil des ministres s'est contenté de lever l'état d'urgence
Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2011

Chargé de chiffres, de décisions, de mesures et de déclarations, le communiqué du Conseil des ministres, rendu public lundi soir, est presque illisible.
Même les lecteurs les plus avertis ont du mal à s'y retrouver. Etat d'urgence, lutte antiterroriste, emploi des jeunes, agriculture, PME, investissement, enseignement supérieur… bref, tout d'un seul coup ! Pourquoi tant d'empressement ? Le président Bouteflika a-t-il subitement découvert que rien ne va plus dans le pays et que tout est à revoir ?
Une petite analyse de toutes les mesures socioéconomiques prises lors du Conseil des ministres permet de constater que Bouteflika et son gouvernement reconnaissent implicitement un échec dans plusieurs secteurs. A commencer par les dispositifs d'insertion des jeunes demandeurs d'emploi. Aucun bilan n'est dressé sur les précédentes mesures anti-chômage.
Idem pour les décisions relatives à la promotion de la PME et à la relance de l'investissement. «S'agissant de l'investissement dans l'entreprise de production ou de services, ainsi que dans le secteur agricole, le président Abdelaziz Bouteflika a souligné que notre pays, qui se distinguait déjà par des encouragements significatifs, vient de hisser son effort dans ce domaine à un seuil sans pareil dans les pays en développement», est-il écrit dans le communiqué officiel. Autrement dit, on avance sans aucune remise en cause de ce qui a été fait par le passé.
Interdits
Le Conseil des ministres, réuni dans une conjoncture régionale et internationale particulière, a complètement évacué les questions politiques. Mis à part la confirmation de la levée de l'état d'urgence – déjà annoncée lors du Conseil des ministres de janvier – et le renforcement du rôle de l'armée dans «le maintien de l'ordre public» et la lutte contre le terrorisme, aucune mesure n'est venue répondre aux besoins exprimés par la société sur l'ouverture politique et médiatique. Pas de décision sur la levée de l'interdiction des marches à Alger et dans les autres villes du pays. Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, vient de confirmer qu'il n'existe aucune volonté de permettre aux Algériens de marcher pacifiquement dans les villes du pays. «Alger, qui est une grande ville, est ciblée par le terrorisme parce que l'impact médiatique est extrêmement important», a déclaré le successeur de Yazid Zerhouni à la chaîne France 24.
Il y a sept ans, cet argument aurait pu être valable. Mais, aujourd'hui que la plupart des officiels disent que la politique dite de «réconciliation nationale» a réussi et a mis fin au terrorisme, il n'y aucun crédit à accorder aux propos de Ould Kablia. «Si on occupe l'espace public d'une manière non organisée avec des arrière-pensées, cela peut créer du désordre», a-t-il ajouté.
Le prétexte sécuritaire n'est donc qu'une couverture puisque le «souci» du ministre de l'Intérieur est «le désordre» et «les arrière-pensées». Ould Kablia, sans le vouloir, a confirmé que l'interdit qui frappe les manifestations publiques de l'opposition est politique. Après avoir appelé les médias étatiques (télévision, radios et APS) à s'ouvrir aux autres partis, le Conseil des ministres du 22 février n'a pris aucune décision allant dans le sens de ce qui a été déclaré par le président Bouteflika. Un pas en arrière ? La télévision et la radio, financées par l'argent public, n'ont fait aucun effort professionnel réel ces dernières semaines pour donner la parole à l'opposition et relayer les opinions critiques. Au contraire, la couverture partiale et hostile des marches avortées de la CNCD a confirmé que «les instructions» présidentielles n'ont pas été appliquées et qu'au boulevard des Martyrs, on obéit à d'autres logiques.
Enfin, le Conseil des ministres n'a pas abordé la question de l'autorisation de nouveaux partis et syndicats. Le vent de changement qui souffle sur le monde arabe ne semble donc pas perturber les hautes sphères d'Alger puisque la fermeture politique est maintenue et les libertés démocratiques mises entre parenthèses. Jusqu'à quand ?


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