Le marché informel semble constituer la première inquiétude pour les habitants. Le comité de ville (Coville) de la commune de Ben Aknoun s'est réuni, jeudi, au centre de réadaptation Ali Ramli. Les préoccupations qui tiennent à cœur les habitants de cette commune ont été exprimées devant les responsables locaux. Le marché informel semble constituer la première inquiétude pour les habitants.Désespérés de voir les places se transformer en bazars anarchiques, les représentants des quartiers ont tiré la sonnette d'alarme quant aux conséquences de ces pratiques illicites et ont plaidé pour la création d'un marché de proximité au niveau des Deux-Bassins. «Nous sommes conscients que c'est le chômage qui pousse les jeunes à exercer cette activité, et la création d'une surface de proximité aura pour effet d'encadrer ces marchands et de mettre un terme à l'anarchie croissante», explique le représentant du quartier des Deux-Bassins. M. Hired, P/APC, et son staff, ont également été interpellés sur le manque de centres de soins et de santé publique dans la commune. Un seul dispensaire situé à la cité Malki est censé prendre en charge toute la population de Ben Aknoun. «Nous sommes dans l'obligation de nous diriger vers les centres de soins disponibles à Hydra ou dans les autres communes limitrophes, puisque le dispensaire de la cité Malki ne peut pas faire face à nos besoins en soins et en consultations». L'absence d'infrastructures de sport et de loisirs et la «mauvaise gestion» du stade communal ont été également relevés par les habitants de la même commune. «Livrés à eux-mêmes, nos enfants sont déchirés entre l'oisiveté et le risque de mauvaises fréquentations», s'inquiète un père de famille de la cité Marzoug. Les responsables locaux du secteur de la jeunesse et des sports ont été critiqués pour la mauvaise gestion des espaces disponibles. «Parfois, nos équipes locales sont interdites d'accès au stade, parce que ce dernier est souvent loué à une équipe de la commune de Réghaïa», relève un autre intervenant. Une mauvaise note a été également attribuée à l'équipe dirigeante de la commune qui n'a pas daigné installer le centre culturel communal, «bien que le siège existe», relève-t-on également. Dans la cité Ahcène Mahiouz (les Asphodèles), c'est le récurrent problème des embouteillages qui est signalé. «Toutes les impasses sont transformées en parkings gardés. Et les riverains sont obligés de quitter leur domicile avant sept heures et ne les rejoindre qu'après 19 heures, s'ils ne veulent pas être piégés dans les embouteillages à l'entrée de ces parkings», témoigne un habitant du quartier qui a appelé à une meilleure gestion du dossier des parkings. Dans leurs interventions, les représentants de l'APC ont déploré l'absence de concertation au niveau du conseil communal. «Les associations ne participent pas pour fournir des propositions et éclairer mieux sur les problèmes concernant chaque quartier». En outre, l'absence de statistiques «fiables» au niveau de l'APC rend difficile toute démarche pour la lutte contre le chômage et les fléaux sociaux.