Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, contesté dans la rue, a évoqué un «complot» contre l'unité de son pays et juré de défendre le «régime républicain» dans un discours devant les commandants de l'armée et des forces de sécurité, ont rapporté hier les médias de Sanaa. «Notre nation passe depuis quatre ans par des difficultés énormes (...) et nous essayons d'y faire face par des moyens démocratiques et par le dialogue avec tous les leaders politiques. En vain», a-t-il déclaré, rappelant que «la direction politique a présenté un train de mesures de réformes qui étaient demandées par les forces de l'opposition». «Il y a un complot contre l'unité et l'intégrité territoriale de la République yéménite et nous, au sein des forces armées, nous avons prêté serment de préserver le régime républicain, l'unité et l'intégrité territoriale du Yémen jusqu'à la dernière goutte de notre sang», a-t-il ajouté. «Ce serment est toujours valable et il le restera», a encore affirmé M. Saleh. Le régime du président Saleh est contesté dans la rue depuis le 27 janvier avec des manifestations à Sanaa, Taëz, au sud de la capitale, et surtout à Aden, dans le sud du pays. Des rebelles chiites dans le nord du pays ont rejoint la contestation ainsi que de puissantes tribus, alors que le président fait face à des défections de membres de son propre parti.