Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé en début de semaine dernière la vente de la plupart de ses activités dans la distribution de produits pétroliers en Afrique au groupe suisse Vitol, associé au fonds d'investissement Helios, pour un montant total d'environ un milliard de dollars. Le groupe conservera toutefois des participations dans les activités en question, qui vont être regroupées dans deux coentreprises, a-t-il précisé dans un communiqué. La première coentreprise rassemblera des actifs de Shell dans 14 pays (Maroc, Tunisie, Egypte, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Sénégal, Mali, Guinée, Cap Vert, Kenya, Ouganda, Madagascar et l'île Maurice). Cinq autres territoires pourraient être ajoutés ultérieurement (Namibie, Botswana, Togo, Tanzanie et le département français de La Réunion). Cette société commune sera détenue à 80% par Vitol et Helios, et Shell conservera les 20% restants. Une seconde coentreprise, détenue à 50% par Shell et à 50% par Vitol et Helios, regroupera les usines de fabrication de lubrifiants de Shell dans sept pays. Shell a également annoncé la fermeture en fin de semaine de son champ en eaux profondes de Bonga, au large du Nigeria, pour un entretien d'une durée non spécifiée qui devrait faire chuter considérablement la production du pays, numéro un en Afrique. Le site a une capacité de plus de 200.000 barils de brut et 150 millions de pieds cubiques de gaz par jour mais le groupe n'a pas souhaité préciser quel était son niveau de production actuel.