Les étudiants de l'école préparatoire science et technique (EPSTA) d'Alger lancent un cri de détresse. Leur mouvement de grève entame son deuxième mois et les autorités publiques continuent à ignorer leurs revendications. Les parents des 300 étudiants de cet établissement préparatoire craignent le pire pour l'avenir de leurs enfants et demandent au ministère de l'Enseignement Supérieur d'intervenir en urgence pour remèdier à cette crise. Domiciliée au Lycée Emir-Abdelkader de Bab El-Oued, l'EPSTA d'Alger vit toujours au rythme du conflit qui oppose les étudiants à l'administration. Entamé depuis deux mois, le mouvement de protestation des étudiants ne faiblit pas et la menace d'une année blanche se profile à l'horizon. Des conditions sanitaires déplorables, manque criant d'enseignants, insécurité au sein même de l'établissement, inexistance d'un laboratoire pour les travaux pratiques, etc., les problèmes dénoncés par les étudiants n'ont toujours pas trouvé une solution. "Cela fait deux mois que nous réclamons le transfert de notre école vers une autre structure plus spacieuse et appropriée. Au Lycée l'Emir, nous manquons de tout. On ne peut plus continuer à étudier dans ces conditions. Et le ministère le sait très bien", s'indignent à ce sujet des étudiants de l'EPSTA d'Alger contactés par elwatan.com. Nos interlocuteurs précisent que leurs délégués ont été accueillis sept fois par les responsables du ministère de l'Enseignement Supérieur. "Mais rien n'est fait et notre situation se dégrade de jour en jour. L'inspecteur général du ministère nous a confirmé récemment qu'aucune solution n'est envisageable pour notre problème. A l'entendre, nous devrions nous satisfaire de nos huit salles de cours sales et dépourvues du moindre équipement pédagogique !", expliquent encore les étudiants de l'EPSTA d'Alger. Ces derniers assurent que leur mouvement de grève sera reconduit dans lees jours à venir. "Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pu accomplir nos TP car notre établissement ne dispose d'aucun laboratoire. Ce qui est anormal pour une formation d'excellence comme la nôtre. En plus, dans plusieurs sections, des modules n'ont pas été enseignés depuis des mois à défaut d'enseignants qualifiés. Notre avenir est srieusement compromis à cause de cette situation", s'écrie également une étudiante de l'EPSATA d'Alger. Auujourd'hui, les étudiants de cet établissement préparatoire ne voient qu'une seule issue à cette crise qui est à l'origine de leur mouvement de grève : L'aménagement de leur école dans les locaux de l'ex-Institut de formation des enseignants du moyen situé à quelques encablures de l'Ecole polytechnique. La balle est donc dans le camp du département du ministre de Rachid Harraoubia.